Le 53e anniversaire du Front des forces socialistes (FFS), qui a été créé le 29 septembre 1963, a été célébré cette année à la nouvelle salle OMS du stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou par un imposant meeting. Dans une salle archicomble, l'événement a été commémoré pour la première fois sans son leader charismatique, Hocine Aït-Ahmed, qui n'est plus de ce monde. Mais son ombre a plané tout au long de la rencontre à laquelle ont pris part toutes les fédérations de toutes les wilayas du pays. Le meeting qui a été placé cette année sous le slogan « Hocine Aït-Ahmed : l'éthique au cœur de la politique » a vu défiler sur la scène les premiers responsables des fédérations les plus importantes, à l'image de celles de Tizi Ouzou, Oran, Illizi et Ghardaïa, qui avaient succédé au sénateur Moussa Tamartadaza. Ce dernier s'adressant aux présents dira que leur présence en grand nombre atteste que le FFS est loin d'être mort, comme l'avaient prédit certains courants au lendemain du décès de Hocine Aït-Ahmed, dont « seule le physique est absent parmi nous ». Ce meeting intervient au lendemain de deux escales inscrites dans le programme de ces festivités, à savoir les recueillements au carré des militants décédés en 1963 au cimetière de M'Douha, à Tizi Ouzou, et sur la tombe de Hocine Aït-Ahmed au village Ath Ahmed, dans la commune d'Aït-Yahia. Il a été aussi l'occasion pour le premier secrétaire du parti, Abdelmalek Bouchefa, de défendre une nouvelle fois le projet de son parti qu'est le consensus national. Celui-ci est, à ses yeux, l'unique solution de sortie de crise pour le pays. Il ajoutera, dans ce sillage, que « la crise est éminemment politique et sa solution ne peut être que politique ». « Sans consensus, le pays va droit vers l'anarchie et la destruction », dira-t-il. Outre le consensus national, le FFS a réitéré son attachement à l'unité nationale. Tout en saluant les militants du FFS « qui sont des militants de conviction et non de circonstances », Bouchefa en appelle aux Algériens pour la « construction, pierre par pierre, du temple de la démocratie dans lequel tout un chacun trouvera sa place ».