Le déficit du solde global du budget amorcera une baisse à partir de cette année, en s'établissant à -12,9% du PIB contre -16,2% du PIB en 2015 et sera ramené progressivement jusqu'à -3,9% du PIB en 2021, selon des projections du Fonds incluses dans son rapport « moniteur des finances publiques », qui examine la conduite des politiques budgétaires dans le monde. Pour cette année, le recul (-12,9%) devrait être plus important que ce qu'a prévu le Fonds dans son dernier rapport d'avril dernier, dans lequel il avait tablé sur un déficit de -14,6% du PIB, une révision qui marque une bonne rationalisation de la dépense publique. Pour 2017, le déficit budgétaire de l'Algérie devrait baisser davantage à -9,3% du PIB, selon les mêmes prévisions. Le FMI a revu légèrement à la hausse les revenus de l'Algérie pour cette année, qui devraient représenter 27,9% du PIB contre 26,2% du PIB anticipé auparavant. Les revenus de l'Algérie, qui ont pâti de la chute des cours de brut, devraient progresser pour représenter 29,6% du PIB en 2017 et 31,2% du PIB en 2021, mais resteront loin de leurs niveaux d'avant la chute des cours de pétrole. De même, les dépenses de l'Etat, qui ont atteint en 2015 un niveau jamais égalé à 46,1% du PIB devraient baisser cette année à 40,8% du PIB et maintenir cette tendance baissière jusqu'à 2021, à 35,1% du PIB. La dette publique s'établira, quant à elle, à 13% du PIB en 2016 contre 9,1% du PIB en 2015. Dans ce rapport publié à la veille de sa réunion d'automne, le FMI indique que la dette mondiale a atteint un niveau record qui pourrait compromettre la reprise économique fragile. Selon les estimations avancées par le FMI, la dette mondiale a continué de progresser en s'établissant à 225% du PIB mondial à fin 2015, soit environ 100 trillions de dollars. Ce volume de la dette présente des risques qui pourraient entraver la croissance mondiale, avertit le FMI qui suggère des ajustements pour réduire la dette à des niveaux moins risqués. Il est important, selon le Fonds, de mettre en place des mesures pour prévenir les accumulations excessives de dettes, en particulier dans les marchés émergents, en veillant à ce que le niveau de l'endettement du secteur privé soit surveillé en permanence.Le FMI recommande également d'éliminer les incitations fiscales dans l'octroi des crédits qui encouragent l'accumulation des dettes du secteur privé.