L'Argentine, tenue en échec par le Pérou (2-2) en l'absence de Lionel Messi, a rétrogradé à la 5e place des qualifications sud-américaines pour le Mondial-2018, jeudi, tandis que le Chili s'éloigne toujours plus de la Russie après son revers face à l'Equateur (3-0). Comme contre le Venezuela le mois dernier (2-2), l'Argentine a mesuré sa Messi-dépendance à l'Estadio Nacional de Lima : sans l'attaquant du FC Barcelone, touché aux adducteurs, l'Albiceleste fait du surplace. La rencontre avait pourtant bien commencé pour les joueurs d'Edgardo Bauza, puisque Ramiro Funes Mori avait ouvert la marque dès la 15e minute, mais l'inusable Paulo Guerrero a redonné espoir au Pérou en égalisant à la 58e minute. Gonzalo Higuain, à la conclusion d'un superbe mouvement, pensait avoir offert la victoire à l'Argentine (77'), mais sa joie a été de courte durée : Guerrero, poussé dans le dos par Funes Mori, a obtenu un pénalty, transformé par Christian Cueva (84'). L'Albiceleste a été débordée par l'Equateur et la Colombie qui totalisent eux aussi 16 points —mais affichent une meilleur différence de buts— après leurs succès respectifs face au Chili (3-0) et au Paraguay (1-0). Les deux autres poids-lourds du football sud-américain, l'Uruguay et le Brésil, n'ont en revanche connu aucune difficulté lors de cette 9e journée. L'Uruguay a facilement maîtrisé le Venezuela 3 à 0 grâce à un nouveau doublé d'Edinson Cavani et le Brésil a étrillé la Bolivie 5 à 0 sous l'impulsion d'un étincelant Neymar, auteur d'un but et de deux passes décisives. Avant son déplacement périlleux en Colombie mardi, l'Uruguay est leader avec 19 points, soit un point de plus que le Brésil et trois de plus que le trio Equateur-Colombie-Argentine. Les quatre billets directement qualificatifs pour la Coupe du monde en Russie pourraient se jouer entre ces cinq équipes, car le Chili est rélégué à la 7e place avec 11 points. La Roja, lauréate des deux dernières éditions de la Copa America où elle a tourmenté à chaque fois en finale l'Argentine, n'a pas réussi à trouver un second souffle à Quito. Antonio Valencia, Cristian Ramirez et Felipe Caicedo ont étouffé une pâle équipe chilienne qui ne s'est jamais imposée, en match officiel, dans la capitale équatorienne, située à 2.743 m d'altitude. « Nous avons été dominés dans tous les secteurs du jeu », a regretté Juan Antonio Pizzi, le sélectionneur argentin du Chili. « A nous de faire notre auto-critique avant le match capital contre le Pérou mardi », a-t-il prévenu.