Invité, hier, du forum d'El Hiwar, il dira que « c'est le but fixé, non seulement en raison de la crise économique mais aussi par souci de garantir un équilibre financier ». A cet effet, son département a opté pour l'annulation de quelques festivals, car « ils n'apportent pas grand-chose en matière de valeur culturelle ». « Le secteur s'attachera aux festivals qui innovent, qui apportent quelque chose de nouveau », dira-t-il. Signalant que le budget attribué au ministère a été réduit, à l'instar d'autres secteurs, le ministre fait part d'un nouveau défi. Celui de nouvelles formules pour préserver les festivals tout en rationalisant les dépenses. « Il s'agit de réduire la durée et le nombre des participants. Même si le baril remontait à 100 dollars, nous maintiendrons cette stratégie de rationalisation des dépenses. Il faut en finir avec la culture de consommation et aller vers celle des investissements », a-t-il expliqué. « Il est temps que le citoyen paie son produit culturel. La culture de la gratuité est révolue », a-t-il clamé. « Nous avons imposé des prix symboliques à l'entrée, jusque-là gratuite, des festivals », dira Mihoubi. L'opéra d'Alger portera le nom de Bessaieh La gratuité, toutefois, ne sera pas remise en cause pour le Salon international du livre d'Alger, dont la 21e édition est prévue du 27 octobre au 4 novembre. 48 pays et plus de 900 éditeurs dont plus de 200 Algériens y prendront part. Le ministre a soutenu que « cet événement est une exception car le public paie déjà assez en achetant les livres exposés au Salon ». Par souci d'organisation, les ouvrages ont été déjà acheminés vers l'Algérie et sont soumis actuellement à la commission chargée de la lecture et du contrôle. « L'Egypte sera l'invité d'honneur de cette édition organisée sous le thème ‘‘Le livre, une communication en continu'' ». Un hommage sera rendu à Boualem Bessaieh connu pour ses nombreuses publications en matière d'histoire et de recherche sur le patrimoine. L'Opéra d'Alger sera, d'ailleurs, baptisé en son nom », a annoncé le ministre qui a précisé que le budget du Sila 2016 a été réduit de 20%. En matière d'investissements, Mihoubi a appelé les opérateurs algériens à investir « d'une façon particulière dans le cinéma, dans la création notamment des studios de tournage ». « La ville de Boussaâda pourrait être une ville de cinéma par excellence. Tous les experts s'accordent à dire que cette ville jouit d'une lumière naturelle exceptionnelle. Avis donc aux investisseurs », a-t-il déclaré, approuvant, au passage, la création de groupements cinématographiques. Un livre sur le patrimoine Le département de Mihoubi a également des projets relatifs à la gestion des salles de cinéma. Elles seront « réactivées » après un recensement par des équipes de l'Office national de la culture et de l'information. Le ministre a fait appel au secteur privé pour l'exploitation des salles de cinéma qui doit être accompagnée par des contrats de distribution permettant la projection des films les plus récents. A ce sujet, Mihoubi a annoncé la sortie prochainement du film « Ibn Badis ». Son tournage sera achevé jeudi prochain et l'avant-première est prévue au cours du 1er trimestre de 2017 à Alger ou à Constantine. Le film « Saint Augustin » sera projeté, selon le ministre, au festival de Carthage, en hors compétition, avant d'être projeté en Algérie. Enfin, la sortie du film « Ben M'hidi » est prévue le 4 mars 2017, à l'occasion du 60e anniversaire de son assassinat. Evoquant le patrimoine, le ministre fait part d'un recensement de tous les sites et monuments historiques et archéologiques du pays. Un ouvrage intitulé « Les merveilles culturelles de l'Algérie » rassemblera tous ces sites.