Les débats de la quatrième commission de l'ONU ont été marqués par un fort soutien à la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. La délégation sud-africaine a tenu à rappeler que le Maroc est une puissance occupante, selon les résolutions de l'Assemblée générale de l'ONU et les décisions de la Cour internationale de justice. Le représentant de l'Afrique du Sud, Wouter Hofmeyer Zaayman, a ainsi souligné que le droit à l'autodétermination est le socle sur lequel la démocratie sud-africaine s'est fondée. Il a demandé au Conseil de sécurité d'inclure une composante de protection des droits de l'homme dans le mandat de la Minurso qui doit retrouver toutes ses fonctions conformément à la résolution 2285 du Conseil de sécurité. « Cette position est également celle de l'Union africaine », a martelé son envoyé spécial pour le Sahara occidental, l'ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano, dénonçant le manque de progrès dans l'organisation du référendum. « Toute solution à la question sahraouie passait par l'organisation d'un référendum d'autodétermination », a déclaré le représentant du Nicaragua, alors que, de son côté, Ruben Ignacio Zamora Rivas du Salvador a appelé à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc, à l'arrêt depuis 2012, en réitérant son appui au projet de résolution sur le Sahara occidental présenté par 25 pays, dont l'Algérie. Pour sa part, le représentant de la Bolivie, Sacha Sergio Lorentty Soliz, se dit consterné par le fait que 17 territoires soient toujours inscrits à la liste des territoires à décoloniser. La quatrième commission se réunira lundi prochain pour achever son débat général et adopter une partie des projets de résolutions sur la décolonisation.