L'Algérie est aujourd'hui une force pour la paix et la sécurité dans la région, qui affiche un dynamisme remarquable dans sa quête de l'émergence, a mis en avant une publication parue à Washington consacrée à l'investissement en Algérie. L'Algérie, qui a vécu une guerre de libération tragique et une décennie de terrorisme, a réussi, sous le leadership du président Abdelaziz Bouteflika, à lancer, à partir de 1999, une série de réformes économiques destinées à créer de la valeur ajoutée dans le secteur de l'industrie, à réduire les importations et à attirer les IDE, souligne le document. Ces mesures ont été soutenues par d'autres réformes politiques comme la levée de l'état d'urgence, l'élargissement des quotas de femmes dans les assemblées élues et l'augmentation des subventions publiques. « L'Algérie souhaite devenir un hub où converge l'Afrique, l'Europe, l'Asie et l'Amérique, et elle est en train d'investir massivement sur les plans économique et social pour y parvenir », relève le même document. Le contexte s'y prête : l'Algérie, en tant que force régionale et grand partenaire des Etats-Unis dans la lutte antiterroriste, est un pays stable capable d'attirer davantage d'investissements, constate ce rapport. Pour y parvenir, le gouvernement a lancé un nouveau modèle de croissance, alliant avec justesse patriotisme économique, expertise et investissement étrangers. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a expliqué dans une série de questions-réponses à cette publication, que ce patriotisme économique n'excluait pas l'ouverture sur l'étranger et que le nouveau code des investissements consacrait la liberté d'investir aussi bien pour les nationaux que pour les étrangers. Mohamed Loukal, gouverneur de la Banque d'Algérie, cité dans cette publication, a précisé que la réactivation des mécanismes de refinancement des banques devrait aider à stimuler le secteur privé « devenu une branche stratégique bancaire », selon lui. L'objectif est de parvenir à relancer l'investissement essentiellement dans deux secteurs-clés que sont l'agriculture et l'industrie, a précisé, pour sa part, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb. Pour l'agriculture, le gouvernement a mis en place une feuille de route pour promouvoir l'investissement étranger dans ce secteur, a indiqué, de son côté, Abdesselam Chelghoum, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Ce plan prévoit la création de 100 clusters (groupements) de production adaptés à la spécificité de chaque région du pays. L'Algérie, qui aspire à rejoindre le club des pays émergents, est appelée, par ailleurs, à augmenter sa production énergétique pour faire face à ses besoins grandissant en matière de développement. C'est que la diversification économique nécessite un maintien des recettes à l'exportation que le gouvernement envisage de préserver en augmentant les niveaux de production des hydrocarbures du pays, a dit en substance le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa. La production nationale commercialisée, qui a été légèrement en dessus des 150 millions Tep (tonnes équivalent pétrole) en 2015, devrait rebondir à 200 millions de Tep en 2020 et les exportations devraient croître fortement passant de 100 millions de Tep en 2015 à plus de 130 millions de Tep en 2020, selon Boutarfa. La publication relève, par ailleurs, que le gouvernement demeure résolu à mettre fin à la crise du logement.