Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a affirmé, jeudi dernier, à Djelfa que l'Algérie ne sera satisfaite qu'une fois les crânes de ses chouhada, se trouvant au Musée de l'homme en France, rendus pour leur accorder les honneurs de la sépulture dans leur pays. « Nous n'aurons de satisfaction qu'une fois les crânes des chouhada algériens (se trouvant) au Musée de l'homme en France auront une sépulture en Algérie », a déclaré Zitouni, jeudi dernier, lors de sa visite à Djelfa. « Une coordination, à ce sujet, est en cours entre les ministères algérien des Moudjahidine et des Affaires étrangères et la Direction de la coopération internationale », a fait savoir le ministre . « L'ambassadeur d'Algérie en France a été contacté en vue de prendre attache avec les autorités françaises sur ce sujet, objet de procédures techniques », a-t-il précisé. « Nous éprouvons réellement de la peine à la vue de ces crânes séparés du reste de leurs corps depuis un siècle et demi. Mais cette affaire a quelque chose de positif : elle révèle le véritable visage de la France de la démocratie, de l'égalité et des droits de l'homme », a-t-il ajouté, soulignant qu'il s'agit là d'une « affaire d'honneur » pour tout Algérien et Algérienne, pour laquelle « nous épuiserons tous les canaux diplomatiques » avec « calme, mais beaucoup de rigueur ». Et d'ajouter : « Nous réitérons la position immuable de l'Algérie dans ce type d'affaires qui bénéficient toutes d'un suivi quotidien de la part du président de la République et du Premier ministre. » Zitouni a considéré, en outre, que pour que les relations entre l'Algérie et la France soient « normales », « il faut régler les problèmes en suspens, à l'instar des archives nationales, des disparus algériens et de la restitution des crânes de chouhada algériens ».