Le porte-parole du Conseil national de transition libyen, M. Abdelhafidh Al-Ghouga, a démenti avoir accusé le gouvernement algérien de complicité avec le Guide libyen, le colonel Mouammar Gueddafi, contre la révolution. Dans un article publié mercredi par le quotidien Al-Khabar, M. Al-Ghouga a indiqué dans une conférence de presse animée mardi à Benghazi et en réponse à une question sur l'accusation de complicité avec Gueddafi portée à l'Algérie qu'«il ne visait pas le gouvernement algérien». Il a précisé avoir parlé «d'informations selon lesquelles des pilotes algériens et syriens travaillant en Libye dans le cadre d'un accord entre l'armée libyenne et les armées de ces deux pays, et portant sur l'entraînement des pilotes de l'armée libyenne, auraient été contraints de combattre aux côtés du colonel Gueddafi». «Nous avons reçu des informations selon lesquelles ces pilotes entraînaient auparavant des soldats libyens et nous pensons que certains d'entre eux ont été contraints de piloter les avions car leurs familles étaient détenues dans des endroits inconnus», a ajouté M. Al-Ghouga. Il a ajouté «parler de pilotes algériens et syriens travaillant comme mercenaires au sein des unités de Gueddafi ne signifie nullement que nous accusons les Etats et gouvernements algériens et syriens d'aider Gueddafi». L'Algérie avait démenti en février dernier «de la manière la plus catégorique, les allégations mensongères colportées» par certains sites électroniques et certaines chaînes de télévision satellitaires sur une prétendue utilisation d'avions militaires algériens pour transporter des mercenaires en Libye. «Ces allégations insidieuses vont à l'encontre de la position doctrinale, bien connue, de l'Algérie qui récuse, de manière absolue, l'ingérence dans les affaires intérieures des Etats», avait souligné le ministère des Affaires étrangères.