Alors que l'administration œuvre pour assainir le problème du foncier industriel pour que les projets aboutissent dans les délais contractuels, mais aussi pour juguler toutes les entraves rencontrées sur le terrain par les promoteurs et porteurs de projets, et ce, malgré des blocages qui subsistent encore qui sont le fait, comme reconnaîtra l'ex-wali, Brahim Mérad : « Il est déplorable que ceux qui sont censés soutenir et contribuer à tout investissement dans la wilaya soient les premiers à mettre des bâtons dans les roues. » Nous avons appris que 231 projets ont été validés au cours de cette année pour un capital global de 61 milliards de dinars qui a généré 13.111 emplois directs. Parmi les projets les plus importants, on citera deux briqueteries, une usine de montage de tracteurs agricoles, une papeterie, un abattoir industriel, une laiterie, une unité de fabrication d'aliments de bétail et un hypermarché. Des projets qui touchent pratiquement tous les secteurs d'activités (industrie 125 projets, matériaux de construction 31, services 28, tourisme 41 et autres promotions immobilières 6). Le premier magistrat a aussi insisté sur le fait que les pouvoirs publics mettent tout en œuvre pour développer la wilaya. Il citera, entre autres, l'accord donné pour la création de deux nouvelles zones d'activités d'une superficie globale de 93 ha à Fréha (57 ha) et Timizart (36 ha) qui viennent s'ajouter à celles déjà existantes ou inscrites comme celles « de Souama qui est pour l'heure gelée en raison des problèmes rencontrés, notamment des oppositions de pseudo-propriétaires qui font valoir des actes de propriété datant des premières années de la période coloniale qui n'ont aucune valeur juridique et de Draâ El-Mizan qui a été aussi gelée, suite à l'avis défavorable des services agricoles du fait que l'assiette prévue est hautement agricole ». Brahim Mérad a aussi souligné que son administration a pris des mesures pour récupérer des assiettes encore en jachère au niveau des zones d'activités. « Pour ceux qui possèdent des actes, la justice sera saisie et pour ceux ne disposant que d'un simple arrêté d'attribution du wali, je suis habilité en tant que wali à l'annuler. D'ailleurs, nous avons récupéré des assiettes que nous avons affectées à de nouveaux investisseurs. » Comme il ne manquera pas aussi de souligner les paradoxes de la SOGI, société en charge de la gestion des zones industrielles, et l'Agence foncière de wilaya qui se sont accaparées plus d'espaces qu'il en faut pour l'aménagement de leurs sièges. Par ailleurs, Améziane Medjkouh, président de la CCID (Chambre de commerce et de l'industrie du Djurdjura), a souligné l'intérêt des opérateurs pour le Fonds d'investissement de la wilaya et surtout sa concrétisation sur le terrain. Mieux vaut tard que jamais, comme le dit l'adage. Enfin, après 7 années, la wilaya de Tizi Ouzou dispose de ce fonds. Ce qui augure un avenir pour nos PME. Toutefois, il a indiqué que 26.000 entreprises sont répertoriées dans la wilaya de Tizi Ouzou dont 5.650 ont un statut de personne morale (Eurl, Sarl, SPA, etc.) « et que sur les 5.650, seules 420 d'entre elles sont éligibles à ce fonds qui exige un capital de 100 millions de dinars ». Toutefois et pour ne pas leurrer tout le monde, Hosni Benabbès, DG de la Finalep en charge de la gestion de ce fonds de wilaya, a indiqué que des stations-service et des promotions immobilières ne sont pas éligibles à ce fonds.De son côté, le directeur de l'industrie et des mines (DIM), Abderrahim Belbaki, tout en soulignant que la wilaya de Tizi Ouzou qui est à vocation agricole (notamment arboriculture et élevage) et touristique reste une wilaya où les perspectives d'investissement sont indéniables.« Pour preuve, Tizi Ouzou compte 28.640 PME, soit un ratio de 23,86 PME par 1.000 habitants, ce qui est au-dessus de la moyenne nationale qui est actuellement de 18 PME par 1.000 habitants », dira-t-il. Des PME qui activent dans l'agriculture et la pêche (2,68%), les hydrocarbures, l'énergie, les mines et services liés (0,08%), le bâtiment et travaux publics (23,99%), les industries manufacturières (21,61%) et les services (51,63%). Et ce, même si l'activité industrielle de la wilaya est dominée particulièrement par quatre unités de production d'importance nationale implantées tout le long du couloir Sebaou, à savoir le complexe Eniem à Oued-Aïssi spécialisé dans l'électroménager (cuisinières, réfrigérateurs, congélateurs et climatiseurs) employant un effectif de 1.704 travailleurs, l'unité SPA Electro-Industriel implantée à Fréha assurant la production de moteurs-alternateurs, transformateurs et groupes électrogènes avec un potentiel de 755 postes de travail, l'unité cotonnière SPA complexe textile de Draâ Ben Khedda pour la fabrication de tissus écrus notamment, avec un effectif de 559 travailleurs et, enfin, l'unité de meubles de Taboukert connue pour la fabrication de meubles de luxe et de style qui emploie 406 travailleurs.