Une journée d'information sur le dispositif du Fonds d'investissement de wilaya a été organisée, mardi dernier, à Tizi Ouzou. La gestion de ce dispositif, nouveau dans la région, a été confiée à la Financière algéro-européenne de participation (Finalep/SPA). Il est prévu pour accompagner financièrement les petites et moyennes entreprises en prenant part à leur capital. La journée de vulgarisation, abritée par la maison de la culture Mouloud Mammeri, a été l'occasion pour les participants de revenir sur les potentialités et opportunités d'investissement dont recèlent Tizi Ouzou. Le wali Merad, qui vient de quitter son poste, a annoncé une opération d'assainissement du foncier cédé à des investisseurs depuis des années et n'abritant aucune activité à ce jour. L'opération se fera par voie de justice pour les cas où l'on présente un acte de propriété, ou par voie d'annulation pour les parcelles cédées avec des arrêtés signés par le wali. Ces terrains seront par la suite confiés à des investisseurs «avec de vrais de projets». L'ex-wali a estimé, par ailleurs, que le dispositif du Fond d'investissement de wilaya «aux modalités souples» est le bienvenu dans une wilaya qui attire de plus en plus d'entrepreneurs au vu des grands chantiers lancés ou devant être lancés à l'avenir. M. Merad a annoncé que l'accord de création du parc industriel de Draâ El Mizan a été donné, ajoutant que le gel de celui de Souamaâ est dû à l'opposition de citoyens «mais nous tenons à ce qu'il aboutisse». Le directeur de l'industrie et des mines de Tizi Ouzou, Abderrahim Belbaki, annonce, pour sa part, la création de deux autres zones à Fréha et Timizart d'une capacité de, respectivement, 57 ha et 36 ha. Selon le président de la Chambre de commerce et d'industrie du Djurdjura (CCID), Ameziane Medjkouh, présent à la même rencontre, plus de 26 000 entreprises aux différents statuts activent à Tizi Ouzou, avec toutefois un taux «faible» des petites et moyennes entreprises (PME). La vice-présidente du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Nacéra Haddad, souhaite pour sa part «une labellisation des produits de la région afin de réussir à les placer sur les marchés internationaux», dira-t-elle.