Ce qui ressort d'une étude menée par une équipe médicale du service des maladies infectieuses. Avec 63,30% des cas, le sexe masculin a été le plus touché par cette pathologie contre 36,70% pour le sexe féminin soit un ratio de 1,72% avec une moyenne de deux hommes pour une femme. Cela touche surtout les enfants qui semble les plus exposés à ces morsures et griffures puisqu'ils sont 87 enfants âgés de 0 à 10 ans soit 25,90% à avoir été mordus suivis de la tranche de 21 à 30 ans avec 71 cas alors que celle de 11 à 20 ans il est fait état de 46 individus. Le troisième âge étant le moins touché. Toujours selon la même étude, la période estivo-printaniére est la plus incitatrice à l'agressivité animale avec 37,34% en été et 24,18% au printemps contre 21,19% en hiver. Et la tendance actuelle à l'urbanisation présente des expositions au risque rabique du fait du changement du mode de vie. D'ailleurs les chiffres parlent d'eux-mêmes. Et pour cause ces cas de morsures et de griffures sont en milieu urbain puisque 171 cas, soit 51,04%, ont été enregistrés à Tiz Ouzou-ville et 137 cas dans sa périphérie. Il ressort aussi que le chien reste l'animal mordeur par excellence avec 51,64% des cas suivi du chat avec 40,29%. Quant au rat seul 4,77% des cas de morsures ont été provoqués par cet animal qui pourtant est en nombre astronomique en milieu urbain. Les autres espaces animales ne sont pas en reste notamment en milieu rural où le cheval, l'âne et le chacal constituent aussi un vecteur de cette rage même si elles ne représentent que 2,68%. Souvent, ce sont les animaux errants (60,89%) qui sont à l'origine de ces cas contre 39,11% pour les animaux domestiques. Ce qui alarmant c'est que sur les 335 cas, 87,46% des animaux ne sont pas vaccinés. Cette étude recommande aux responsables des services sanitaires et de salubrité publique et aux propriétaires des animaux de, pour les animaux errants, les éliminer systématiquement tant ils représentent les vecteurs les plus appropriés à la rage, et pour les domestiques, les vacciner aussi systématiquement pour éviter que les foyers ne soient un terreau pour cette rage. Surtout que lorsque l'on sait que si la population animale errante reste toujours incriminée cependant on note une domestication marquée. Une pathologie qui touche 150 pays et territoires (tous les continents sauf l'Antarctique) est classée au 10e rang des maladies infectieuses mortelles tant selon l'OMS, 50000-60000 décès / an enregistrés dans le monde sont dus à la rage avec une moyenne de un décès chaque 10 minutes avec 95% des cas humains mortels le sont en Asie et en Afrique. Chez nous en Algérie, une autre étude fait ressortir que le nombre de cas de rage est en moyenne de 15 à 20 décès. C'est pourquoi il est impératif aujourd'hui de soutenir les efforts, matériels et humains, fournis et engagés par les pouvoirs publics en matière de prise en charge des malades tant la négligence du risque de transmission de la rage suite à une morsure animale, le non-recours à la vaccination et la difficulté d'éradication de la maladie animale entravent le programme national de lutte contre la rage.