Plusieurs Instituts et Ecoles supérieures maintiennent le mouvement de grève entamé depuis quelques semaines dans différentes universités. L'annulation du décret 10-315- objet de la contestation- ne semble pas satisfaire les étudiants grévistes qui espèrent à plus d'engagements de la part de la tutelle mais aussi et surtout de la Fonction publique. L'Ecole nationale des travaux publics, l'Ecole nationale supérieure en statistiques et en économie appliquée (ENSSEA), l'Ecole nationale supérieure d'hydraulique, l'Ecole polytechnique d'architecture et urbanisme (EPAU) ont décidé de reconduire la protestation «jusqu'à satisfaction totale des revendications», estiment les contestataires. Aux écoles précitées s'ajoutent quelques départements de l'Université de Bouzaréah et celui de la langue arabe qui ont décidé de rejoindre le mouvement. Par ailleurs, pendant que d'autres actions de protestations sont envisagées pour cette semaine, des scissions et divergences autour du suivi du mot d'ordre sont nées dans d'autres écoles pour ne citer que celle de l'ENI (Ecole nationale d'informatique) qui ont opté pour le retour aux amphithéâtres à partir de demain (dimanche). Les étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS) de Bouzaréah, en grève depuis le 21 février dernier, décident à leur tour de reprendre les cours. «La reprise des études fait suite à une réunion entre l'administration et les représentants des étudiants dont les revendications tournaient notamment autour des correspondances entre les deux systèmes classique et LMD», explique le directeur de l'ENS. Sur un autre registre, en prévision de la conférence nationale des recteurs prévue les 26 et 27 mars prochains, de «nouveaux» comités estudiantins tentent de s'organiser pour présenter les étudiants. Cette conférence est initiée, faut-il le signaler, par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, pour discuter des revendications. Des comités d'étudiants autonomes ont tenu, en fin de journée d'hier, une réunion en vue de créer une Coordination nationale des étudiants autonomes (CNEA). Les initiateurs comptent procéder à l'élaboration d'une plate-forme commune de revendications de même pour les actions à suivre dans les prochains jours. S'agissant des principales revendications de la communauté estudiantine, il est question d'annuler les décrets qui déclassent les diplômes dans les échelons de la Fonction publique ainsi que le maintien et la revalorisation des diplômes d'ingéniorat, de licence et de magistère. Les étudiants revendiquent également l'augmentation des bourses d'études de différentes catégories.