Le Syndicat national des paramédicaux (SAP) a quitté l'Intersyndicale et gelé son mouvement de grève. Cette décision, entérinée par le conseil national qui s'est tenu samedi dernier, fait suite à la rencontre qui a regroupé le ministre de la Santé et les membres du SAP. Lors de cette réunion, Abdelmalek Boudiaf s'est engagé à étudier toutes les revendications formulées par les paramédicaux. « Nous avons débattu de la situation avec les paramédicaux et j'ai promis à ce que le syndicat soit présent dans la Commission nationale chargée de l'application de la nouvelle loi sur la retraite et j'ai donné ma parole pour que toutes les revendications des paramédicaux soient suivies avec beaucoup de rigueur et de sérieux », avait indiqué le ministre de la Santé. Le SAP a participé, les 17 et 18 octobre derniers, à la grève décidée par un collectif de 13 syndicats autonomes, représentant différents secteurs d'activité. Le taux de suivi par ce corps a atteint les 70%. Lors de cette grève, les paramédicaux ont averti quant à une saignée dans le secteur suite à un départ massif à la retraite des paramédicaux avec ce nouveau projet de loi. D'autant que le manque de formation dont a souffert la filière pendant plusieurs années a eu comme conséquence un déficit important en personnel paramédical. La décision de quitter le collectif « reste une décision sereine d'un syndicat ayant participé au premier débrayage, mais qui a eu des garanties de la part de la tutelle pour répondre favorablement à des revendications propres à cette corporation », a affirmé, hier, le président du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le Dr Lyès Merabet. Pour notre interlocuteur, « la porte de l'Intersyndicale reste grandement ouverte dans les deux sens pour ceux qui veulent partir ou intégrer le collectif ». Dans ce contexte, le Dr Merabet a affirmé que pour la grève d'aujourd'hui et de demain, « un nouveau syndicat autonome, celui des travailleurs de la Sonelgaz, a rejoint le mouvement ». Pour rappel, le collectif a présenté une plateforme commune de revendications. Il s'agit du maintien de la retraite proportionnelle et sans condition d'âge, et la participation de leur organisation à l'élaboration du nouveau code du travail et la préservation du pouvoir d'achat des citoyens, notamment ceux à faibles revenus.