Une opération saluée par la population, qui a permis de collecter des tonnes de déchets ménagers et surtout des gravats. Une deuxième opération du genre a ciblé, cette fois-ci, la ville d'Ali-Mendjeli et son demi-million d'habitants. Une campagne de collecte des ordures initiée par la wilaya et à laquelle ont pris part cinq communes - Aïn Smara, Constantine, Khroub, Didouche-Mourad et Hama-Bouziane, et 26 Epic activant dans les domaines de l'assainissement, l'aménagement des espaces verts et l'éclairage public. Les directions de l'environnement, des travaux publics, de l'hydraulique, et l'OPGI ont mobilisé, quant à elles, d'importants moyens humains et matériels. En tout, 18 bennes-tasseuses, 74 camions et des tracteurs ont été mis à la disposition des 577 agents d'entretien. Cette vaste opération lancée en début de semaine, devrait durer une dizaine de jours. 370 points noirs ont été recensés par l'Entreprise de gestion urbaine de la ville d'Ali-Mendjeli (EGUVAM), qui, dans un premier bilan, précise que 3.000 tonnes de déchets, essentiellement des gravats, ont été retirées les trois premiers jours, dans plusieurs unités de voisinage (UV). Cette entreprise relevant de la commune du Khroub, estime à près de 8.000 tonnes les gravats à ramasser d'ici la fin de l'opération, au grand soulagement de la population, soit une tonne par jour. Au-delà du nettoyage, les autorités concernées et à leur tête le nouveau wali, veulent, surtout, inciter les habitants à respecter l'environnement et à éviter de jeter les déchets, surtout les gravats et autres déchets solides dans la nature ou près des zones urbaines. Un problème qui, hélas, se répand de plus en plus, ces dernières années, du fait que cette ville dispose de plusieurs cités nouvellement construites, comme l'explique Khaled qui habite l'UV6 et qui assiste depuis le premier jour à cette opération. « C'est plus un problème de mentalité. Les gens sont inconscients, ils déposent leurs débris et autres déchets près du terrain de foot de la cité, le seul terrain de jeu de leurs enfants. Nous avons beau leur expliquer qu'ils ont tort, en vain. Aujourd'hui, on ne se cache plus pour se débarrasser de ses gravats, il faut donc sévir », explique-t-il Des milliers de tonnes de gravats sont jetées chaque année dans la nature dans cette ville, et le plus étonnant est que la seule décharge accueillant ce genre de déchets, se trouve justement à Ali-Mendjeli, ont affirmé les habitants. Parallèlement à cette campagne de nettoyage, signalons que les Epic vont s'occuper de la réfection des trottoirs, des routes, de l'éclairage public et des avaloirs.