L'opération d'assainissement lancée à la nouvelle ville Ali Mendjeli, sur injonction du nouveau wali de Constantine, lequel dès les premiers jours de son arrivée à la tête de la wilaya, avait remarqué la situation désastreuse sur le plan environnemental au niveau de cette agglomération, se poursuit depuis dimanche dernier 23 octobre et va durer jusqu'à la fin de la semaine. Les moyens humains et logistiques de plusieurs communes, à l'instar de celles du chef-lieu de daïra El-Khroub, Ouled Rahmoune, Ain-Smara Hamma-Bouziane, Didouche Mourad et Constantine, et des directions de l'exécutif de wilaya sont réquisitionnés. Une logistique colossale qui s'est révélée parfois insuffisante face à l'ampleur de la dégradation de la situation. Mais elle a permis tout de même, dès les premiers jours, de faire beaucoup de constats négatifs sur le comportement des citoyens et des opérateurs engagés dans la construction de bâtiments, ainsi que sur l'ampleur de la démission des uns et des autres. Hier, le directeur de l'entreprise de gestion urbaine et de viabilisation Ali Mendjeli (EGUVAM) a mis en évidence cette démission en pointant du doigt le manque de civisme, le comportement des gens vis-à-vis de leur environnement pour ce qui touche à l'hygiène du milieu et au cadre de vie en général. M. Henni Mehdi a déclaré que plus de 1800 tonnes de déchets de toute sorte ont été enlevées dès les premiers jours et ces déchets sont composés de 70% de gravats provenant des chantiers dans les unités de voisinage et 30 % proviennent des opérations de transformations faites par les résidents dans leurs appartements neufs. «Entre les déchets, les gravats et les ordures, nous avons traité pas moins de 367 points noirs pendant les trois premiers jours», a révélé ce responsable. Celui-ci a signalé aussi que les grands problèmes que son entreprise a rencontrés se situent au niveau des unités de voisinage (UV) 4, 14, 16, 17, 18. «Là où les gens ne sont pas organisés et jettent leurs gravats dans les différentes endroits et rues, nous obligeant ainsi à les enlever alors que notre entreprise ne possède pas les moyens matériels nécessaires pour tout enlever. Ceci, d'autant plus que les déchets sont jetés anarchiquement par les fenêtres et les balcons. Ces actes d'incivisme échappent à tout contrôle et ne respectent pas les programmes de ramassage instaurés par l'EGUVAM)». Et sur ce chapitre des moyens, M. Henni a révélé l'indigence de son entreprise en matière d'équipements. «Nous avons bénéficié d'aides de la wilaya et de la commune grâce auxquelles nous avons pu acquérir le matériel de ramassage des ordures ménagères, soit un total de 14 camions de ramassage, parmi lesquels nous comptons un seul camion de ramassage pour les déchets solides. Ajoutez à cela un rétrochargeur affecté aux mêmes tâches. Mais tout de même, en l'espace de deux jours nous avons pu ramasser 2 400 tonnes de déchets divers. Cela dit, il ne faut pas cacher que nous accusons un grand déficit dans le domaine du matériel roulant et équipé pour le ramassage des déchets solides et inertes», a terminé le directeur de l'EGUVAM.