Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Mohamed Douibi, a souligné, hier à Alger, que son mouvement trancherait la question de sa participation ou non aux législatives de 2017, vendredi prochain, lors de la session ordinaire de son conseil consultatif. Lors d'une conférence de presse animée hier au siège du mouvement, Douibi a précisé que les prochaines législatives seraient « une importante étape dans la concrétisation de la transition démocratique escomptée dans le pays ». Cette échéance électorale permettra d'entamer le processus d'édification d'un régime fort et stable ou d'approfondir la crise en cas de fraude. Il est encore temps pour « prendre des mesures à même de garantir la transparence des élections », a-t-il martelé. Douibi souhaite que les partis politiques présentent des « candidats compétents et expérimentés capables de débattre de plusieurs projets de loi soumis au Parlement et d'émettre leurs avis ». Concernant une éventuelle alliance du mouvement Ennahda avec les autres partis du courant islamique, Douibi a précisé que son mouvement « soutient les alliances politiques basées sur les programmes qui augmentent les capacités de développement national dans divers domaines, préservent la souveraineté nationale et prennent en considération les questions sécuritaires du pays ». S'agissant de la position du mouvement Ennahda à l'égard de la proposition de Abdelouahab Derbal (qui était membre dirigeant du mouvement Ennahda) à la tête de la haute instance indépendante de surveillance des élections, le SG du mouvement Ennahda a précisé que Derbal a « une compétence politique et juridique » mais cela « reste insuffisant pour garantir des élections régulières et transparentes ».