Hadjer Kouidri : « La presse nous aide » Quel est le secret de votre réussite ? J'ai commencé dans la presse. Pour moi, celle-ci est très proche de la littérature. Je ne considère pas que j'aie obtenu un succès fulgurant dans mon parcours. Il est important, dans la vie d'un écrivain, d'être productif afin que le lecteur ne l'oublie pas. L'Homme est astreint d'avancer et surtout d'apprendre de ses erreurs. Le métier de journaliste vous a aidé dans votre parcours d'écrivaine ? La presse est une deuxième face de l'écriture, surtout en Algérie, car l'ensemble des auteurs sont des journalistes. La presse qui nous est proche nous aide aussi pour émerger. Comment votre temps est-il géré ? C'est une question d'organisation. Il ne faut pas avoir une baguette magique pour tracer un programme. Je note tout dans mon journal privé. J'organise ma vie d'une manière très stricte et rigoureuse. La preuve, je commence ma journée à 5h du matin, je pratique du sport tous les jours, je médite. Je partage mon temps entre ma vie de famille et ma vie professionnelle. Quel est le sujet de votre prochain livre ? Je compte rester dans l'époque ottomane en Algérie, en m'inspirant de personnages de cette période. Kaouther Adimi : « La littérature chez nous est diverse et variée » Vous avez pris part à une rencontre aux côtés de plusieurs auteurs. Qu'est-ce que cela vous a apporté ? On était assez nombreux à prendre part à cette manifestation des écrivains de tous bords. On a essayé chacun de raconter, d'intervenir. Le thème est très vaste et compliqué à appréhender surtout pour un écrivain. J'ai simplement voulu témoigné de mon expérience de jeune écrivaine. J'essaye d'écrire sur des thèmes qui me reflètent dans ce style en essayant d'établir une photo de l'Algérie. Parlez-nous de vos premiers pas dans l'écriture ? Je suis venue très jeune à l'écriture. J'ai commencé à écrire à l'âge de huit ans. Mon histoire remonte en 1994 en Algérie, pendant la décennie noire. Il y avait très peu de libraires à l'époque. Comme je voulais avoir un nouveau livre et une nouvelle histoire parce que j'adorais lire, je me suis dit que je vais commencer à écrire un roman que je lirai après. J'ai finalement réussi à écrire trois pages. J'ai continué mais en 2006 que j'ai participé à un concours du prix du jeune écrivain de langue française. J'étais parmi les 13 lauréats et on a publié ma première nouvelle. Depuis, j'estime que j'ai beaucoup de chance de rencontrer régulièrement les professionnels du livre. Dans quel style s'inscrit votre écriture ? C'est une question très difficile. Ce n'est pas à moi de le dire mais aux critiques et aux journalistes. J'essaye d'utiliser les bons mots et termes avec une pointe de poésie. Comment percevez-vous l'évolution de la littérature contemporaine chez nous ? Elle est très diverse et variée. Je suis en train de lire l'ouvrage de Riad Djiroud « La fin qui nous attend » qui évoque l'histoire d'un tremblement de terre. Je suis au début de ma lecture, j'ai hâte de m'isoler pour le finir. Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui se passent. Mon auteur préféré Amar Lekhous qui vient de publier trois romans aux éditions Barzakh. J'aime beaucoup les écrits de Maïssa Bey, elle est très diverse, très différente, à la fois féminine et masculine. C'est assez génial d'avoir autant d'écrivains. Le monde passe à l'édition numérique. Qu'en pensez-vous ? je ne lis pas dans le numérique. Je lisais, dernièrement, un article de presse qui disait que le numérique ne va pas prendre le dessus sur le livre en papier. Je pense qu'on a toujours cette envie du papier et les gens sont souvent fiers d'avoir des livres à la maison. Des projets ? Je suis sur un nouveau roman.