Fin de la grève des syndicats de l'éducation regroupés au sein d'une intersyndicale pour revendiquer le retrait du projet de loi relatif à la retraite. Mais ce n'est pas leur dernier mot. Une réunion de l'Intersyndicale est prévue samedi prochain. Il sera question d'évaluer ces deux jours de grève. Mais surtout décider de la prochaine action de protestation. C'est ce que nous a affirmé, hier, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura. Il a fait savoir que les syndicalistes ont décidé de « durcir » le mouvement, notamment après les déclarations de Mohamed El Ghazi dans lesquelles « il a dénigré les syndicats autonomes ». Comment ? « Le ministre du Travail a accusé les syndicats de vouloir politiser l'affaire et d'exercer la politique de la chaise vide, de vouloir tromper l'opinion publique... C'est faux ! Nous voulons un dialogue avec le gouvernement autour du projet de révision de la retraite et du code du travail. En tant que partenaires sociaux, nous estimons que nous sommes dans notre droit le plus absolu », a-t-il dit. Concernant la grève à son deuxième jour, la mobilisation des enseignants des trois paliers affiliés au Cnapest, au Snapest, au Satef, à l'Unpef, au CLA et au SNTE reste intacte au niveau des établissements scolaires. Le taux d'adhésion aurait atteint, selon les organisateurs, les 75,30%, tous cycles confondus. Selon le chargé de communication de l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), Djilali Belkhir, les profs ont répondu présent au mot d'ordre de grève. Notre interlocuteur nous a indiqué que les enseignants grévistes ont refusé catégoriquement la demande du ministère de l'Education nationale d'assurer les cours pour les classes concernées par les examens de fin d'année. Les syndicats ont récusé aussi les déclarations du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Et se défendent de faire de la politique dans le sillage de ce mouvement. « Notre seul souci est de défendre les acquis sociaux des travailleurs. La retraite anticipée en fait partie », a soutenu Belkhir. Il a ajouté que les syndicats autonomes sont perplexes face aux propos tenus par le ministre. Il a fait savoir qu'un sit-in a été organisé, hier, devant la Direction de l'éducation de la wilaya d'El Oued pour dénoncer les agissements du directeur de l'éducation qui sont « contraires aux lois régissant les relations de travail. »