Les importations de carburant ont enregistré une baisse sensible de 18% durant les premiers neufs mois de l'année en cours par rapport à la même période de l'année 2015. « L'Algérie a importé une quantité de 2,7 millions de tonnes de carburant en 2016, contre 3,3 millions de tonnes en 2015 », a indiqué, jeudi dernier, le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales de l'APN. « Le programme national de renforcement des capacités des raffineries permettrait à l'Algérie de couvrir la demande nationale en produits pétroliers, notamment en carburant, sans recourir à l'importation à l'horizon 2021 », a-t-il répondu à une question du député Ahmed Kerlifa de l'ex-PNSD. L'élu s'est interrogé sur le manque d'investissement dans les produits pétroliers raffinés. « C'est concurrentiel et rentable », a-t-il estimé. Le ministre a déclaré que « le groupe Sonatrach n'a jamais procédé aux opérations de traitement du pétrole brut à l'étranger en raison de la situation économique. Il faut savoir que l'importation des produits pétroliers traités et finis coûte moins que la transformation et le traitement », a-t-il précisé. Certains pays producteurs de pétrole recourent au traitement et au raffinage de leur pétrole brut à l'étranger puis sa transformation et son renvoi au pays d'origine, sous forme de produits pétroliers finis, mais cette opération « n'est pas lucrative pour l'Algérie ». A une autre question, cette fois du député Safi Larabi du RND, sur le retard dans la mise en œuvre des programmes publics de raccordement aux réseaux d'électricité et de gaz, notamment dans le Sud, le ministre a rappelé que l'Etat accorde un intérêt particulier à l'amélioration du cadre de vie de la population. « On a tracé un programme quinquennal en vue d'alimenter 220.000 foyers en électricité et un million en gaz. La première phase s'est achevée avec le raccordement de 67.000 foyers au électricité, et 529.000 autres au gaz. Le taux de couverture nationale a atteint 99% pour le raccordement au réseau électrique et 55% pour le raccordement au gaz », a-t-il dit. Selon le ministre, le refus de certains propriétaires de terrain du passage des câbles d'électricité et des conduites de gaz est à l'origine de ce retard ainsi que le manque de capacités nationales en matière d'étude et de réalisation de ces projets. « Les difficultés recensées ont trait, entre autres, au retard dans l'identification et le recensement des villages prioritaires », a-t-il constaté. Il a affirmé que la priorité sera accordée à la réalisation des projets dont l'étude est déjà finalisée pour faire face aux retards.