A cette occasion, le Premier ministre a indiqué que cette session « s'inscrit dans le cadre des orientations des deux présidents de la République, Abdelaziz Bouteflika et Ibrahim Boubakar Keïta » et constitue le prolongement de nombreuses visites de haut niveau entre les dirigeants des deux pays. Sellal a ajouté que la réunion de la Grande Commission mixte démontre aussi « la volonté commune d'insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales » et dans cette perspective, les deux parties examineront tous les moyens et toutes les possibilités, mettant l'accent sur la nécessaire coopération sur le plan de la lutte contre le terrorisme. Il a souligné que les deux pays partagent la conviction que la sécurité est la condition pour tout développement. Pour sa part, le Premier ministre malien, Modibo Keïta, a souligné à cette occasion l'engagement de l'Algérie aux côtés du Mali, saluant à l'occasion « tous les efforts menés à tous les niveaux » pour accompagner son pays, citant le rôle joué par l'Algérie au sein de la médiation dans le règlement de la crise au Mali et jusqu'à la signature de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. Keïta a considéré également que la décision d'élever la commission à un haut niveau est « un autre geste significatif » de la volonté de renforcer ces relations bilatérales, que les deux parties vont évaluer au cours de cette session pour ouvrir d'autres chantiers, estimant que la tenue de cette réunion en présence du Premier ministre « est un motif d'espoir à même de donner un nouvel élan aux relations bilatérales ». La coopération bilatérale dans ses volets économique, scientifique et social, ainsi que les questions administratives, sécuritaires et judiciaires ont été à l'ordre du jour de cette Grande Commission mixte. Plusieurs accords de coopération touchant différents secteurs ont été également signés à l'issue de cette 12e session. Accompagné du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangère et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, et du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, Abdelmalek Sellal a réaffirmé, à son arrivée à Bamako, la « solidarité et le soutien » de l'Algérie au peuple et au gouvernement maliens pour traverser la « situation difficile » que vit le pays. « Je suis venu transmettre les salutations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à son frère Ibrahim Boubakar Keïta et pour réaffirmer la solidarité et le soutien de l'Algérie au peuple et au gouvernement maliens par rapport à la situation difficile qu'ils traversent. » Il a ajouté que le Mali « peut toujours compter » sur le soutien de l'Algérie. Il a expliqué que l'Algérie et le Mali vivent dans un « environnement très sensible » à cause du terrorisme et de la criminalité. « Nous sommes obligés d'être solidaires », exprimant à l'occasion sa conviction d'aboutir lors de cette réunion à des « résultats positifs ». Comme il a souligné la nécessité de « renforcer et d'amplifier » la coopération algéro-malienne en la diversifiant, afin qu'elle puisse atteindre « la dimension et la portée substantielles qu'elle exige ». A l'ouverture des travaux, Sellal a indiqué que sa présence à Bamako « traduit notre volonté commune d'insuffler à nos relations bilatérales une dynamique nouvelle et de leur conférer la dimension et la portée substantielles qu'elles exigent ». Dans cette perspective, le Premier ministre dira : « Cette session doit offrir l'opportunité d'examiner toutes les possibilités susceptibles de conférer à notre coopération une impulsion forte et décisive, afin de l'engager résolument dans des actions concrètes visibles et durables. » Sellal a relevé que « l'Algérie et le Mali partagent la même conviction en faveur d'une conjugaison des efforts et des moyens pour mener à bien la lutte antiterroriste, renforcer davantage la sécurité transfrontalière et mettre un terme définitif au terrorisme et au crime organisé sous toutes ses formes ». « Nous devons continuer à travailler ensemble et coordonner nos efforts pour stabiliser définitivement notre région, le Sahel », a-t-il recommandé. Au volet économique, le Premier ministre a noté que le flux des échanges économiques entre les deux pays « demeure modeste et ne reflète nullement les immenses potentialités que recèlent nos deux pays ». Il a estimé, à cet effet, que « la signature de la convention fiscale de non double imposition et de 9 accords permettront certainement de réduire les obstacles qui entravent l'échange de biens et de services ainsi que les mouvements de capitaux entre nos deux pays ». La promotion des échanges économiques et les investissements réciproques seront, ainsi, fortement encouragés et contribueront, sans doute, « à développer une coopération féconde, diversifiée et mutuellement avantageuse, se traduisant par la mise en œuvre de projets concrets destinés à tirer bénéfice de nos potentialités et de nos complémentarités », a affirmé Sellal. Soulignant « la place essentielle » que doivent naturellement tenir les hommes d'affaires algériens et maliens dans la mise en œuvre de ce processus, les conviant, dans ce sens, « à intensifier leurs contacts et à initier des actions de partenariat fondées sur des projets porteurs et rentables ». Comme il a exprimé sa confiance en « la capacité de nos hommes d'affaires de dépasser les simples échanges commerciaux et de faire preuve d'un esprit entrepreneurial propre à forger des relations durables et fructueuses, dans le respect des intérêts réciproques des deux pays ». Car, comme l'indiquera Sellal, « l'Algérie et le Mali partagent un destin commun fondé sur un développement économique et social qui doit être équilibré, solidaire et durable, au seul profit des deux peuples qui sont profondément épris de paix ».