Pour un prix contractuel forfaitaire de 45,5 milliards de dinars HT, le projet devra être réceptionné au mois de septembre 2018, soit un délai de réalisation de 21 mois. Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a souligné que ce projet revêt une importance capitale d'autant qu'il permettra de réduire encore plus la facture d'importation du carburant. Il a fait savoir que la consommation du carburant ne cesse d'augmenter indiquant que l'Algérie importe annuellement près de 4 millions de tonnes de carburant. Durant l'exercice 2016, les importations ont été réduites entre 18 et 20% par rapport à 2015, a précisé le ministre qui a assisté à la cérémonie de signature en présence de l'ambassadeur de Chine et des responsables des deux entreprises, organisée au siège de Sonatrach. Le ministre a mis l'accent sur l'exploit de Sonatrach de pouvoir réaliser cette joint-venture en si peu de temps. Revenant sur la résiliation du contrat avec la société française, sans la citer nommément, Boutarfa a indiqué qu'il « n'était pas facile » de prendre une telle décision eu égard à l'état d'avancement du projet en question. « Le contrat était en cours d'exécution et près de 95% des équipements étaient en place », a t-il expliqué avant d'ajouter que sur 7 entreprises en compétition, CPECC a pu décrocher le marché. Le ministre a précisé également que la valeur de ce projet a été augmentée de 7%. « C'est un bon résultat. Nous nous attendions au pire », a-t-il dit avant d'enchaîner que Sonatrach a entrepris une action auprès de la Chambre internationale de réconciliation et d'arbitrage contre l'entreprise française pour récupérer le différentiel. « Nous avons de bonnes raisons d'être optimiste », a-t-il avancé. En s'adressant au partenaire chinois, Boutarfa a indiqué que le prix du projet n'est pas renégociable, comme il a émis le souhait de réduire le délai de réalisation à 15 mois. L'ambassadeur de Chine, Yang Guangyn, s'est engagé sur le respect des délais en mettant en relief l'intérêt de son pays pour le renforcement de la coopération bilatérale. Il a ajouté que la Chine veut participer à la dynamique de la diversification de l'économie algérienne, y compris dans l'industrie pétrolière. Le PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, a indiqué, de son côté, que CPECC a déjà réalisé des raffineries à Adrar et Skikda. Le projet revêt une grande importance dans la mesure où il s'agit, selon Akli Remini, vice-président de Liquefaction Refining and Petrochemicals, non seulement d'une réhabilitation mais d'une extension de la raffinerie avec augmentation de la capacité de production de 35%, passant de 2,7 à 3,7 millions de tonnes. Le projet s'inscrit dans le cadre de l'opération globale de réhabilitation des raffineries. Un vaste programme est tracé pour la construction, à partir de 2017, de 4 nouvelles raffineries à Tiaret, Hassi Messaoud, Arzew et Biskra. Remini a annoncé que l'Algérie se lancerait dans la transformation du fioul en gasoil avec la perspective d'arriver d'ici à 2020 à un niveau de « zéro importation ».