D'un montant de 33 milliards de DA, soit environ 450 millions de dollars, le projet sera réalisé dans un délai de 34 mois. Les installations de la raffinerie d'Arzew seront entièrement réhabilitées dans les trois prochaines années. Mieux, elles seront adaptées pour la production de carburants aux normes européennes. Le groupe Sonatrach a même décidé d'augmenter les capacités de cette unité de plus de 50% à cette échéance. Toutes ces mesures ont été inscrites en fait dans le contrat signé mercredi par la société Naftec avec le groupement Hyundai Engineering et Construction et ses partenaires Nawha et Daewoo LTD. Ce consortium était en compétition avec Samsung Construction et la société espagnole Tecnicas Reunidas. Ces soumissionnaires ont été auparavant sélectionnés lors de la séance d'ouverture des plis commerciaux tenue le 28 octobre dernier. Le projet auquel aspire Naftec est évalué à près de 33 milliards de DA, soit environ 450 millions de dollars. Il sera en principe concrétisé dans un délai de 34 mois. L'idée d'une telle perspective est venue suite à l'action d'évaluation qu'a entamée cette société par actions (Spa), filiale de Sonatrach, sur son outil de production à travers des études de diagnostic. Ses responsables ont compris l'importance de cet audit dans la stratégie de développement national du secteur de l'énergie. Il fallait ainsi procéder à une augmentation des capacités de production afin de répondre au mieux à la demande de plus en plus croissante des marchés national et international. Pour cela, tel que l'a souligné M. Akli Remini, P-DG de Naftec, il est nécessaire de suivre une mise à niveau de l'exploitation en termes de gestion, la fiabilité et la sécurisation des hommes et des installations. Pour assurer sa mission de valorisation des hydrocarbures, l'entreprise a également lancé un vaste programme de maintenance et de renouvellement qui, selon le P-DG, ont permis à ce jour de faire fonctionner les installations à près de 100% de leur design, tout en lui garantissant les conditions requises en termes de sécurité et de fiabilité. Cette opération de rénovation et de modernisation va accroître les capacités de production des autres raffineries, à savoir celle d'Alger de 35% (2,7 millions de tonnes/an actuellement) et celle de Skikda de 18% (15 millions de tonnes/an). L'unité d'Arzew, qui produit actuellement 2,5 millions de tonnes/an, verra sa production annuelle avoisiner les 3,8 millions de tonnes. La production globale de toutes ces unités, en ajoutant celle de Hassi-Messaoud, estimée à 1,2 million de tonnes/an, sera donc revue à la hausse de 22 à 26 millions de tonnes annuellement à partir de la fin de l'année 2011. Naftec, faut-il le préciser, réalise en moyenne un chiffre d'affaires annuel de 150 milliards DA, soit plus de 2,2 milliards de dollars. Elle emploie quelque 4 300 personnes dont 70% sont des ingénieurs et techniciens. L'entreprise s'es,t par ailleurs, engagée dans le management de la qualité et a obtenu la certification pour l'ensemble de ses activités selon la norme ISO 9001-2000 pour la troisième année consécutive. Depuis leur mise en service, il y a une quarantaine d'années, ces usines ont exploité jusque-là, plus de 650 millions de tonnes de brut, couvrant ainsi la couverture des besoins nationaux en produits raffinés. Des excédents ont été même dégagés et destinés à l'exportation. Présent à cette cérémonie, le P-DG de Sonatrach, M. Mohamed Meziane, a indiqué que la hausse constante de la demande mondiale de carburants à long terme, nécessite la création d'une vingtaine de nouvelles raffineries de taille moyenne annuellement à travers le monde. À un mois de l'année 2009, l'industrie du raffinage pétrolier commence, affirme M. Remini, une nouvelle ère. Il s'agit de l'entrée en vigueur dès l'année prochaine des nouvelles réglementations européennes en matière de qualité des produits pétroliers raffinés. Les nouvelles spécifications de fabrication seront, par voie de conséquence, encore plus drastiques au regard de la lutte contre la pollution et le respect de l'environnement. “Naftec, qui a évolué dans cette activité depuis une quarantaine d'années, ne pouvait rester indifférente à ces mutations et ces transformations dans le process”, conclut Akli Remini. Badreddine KHRIS