La gestion durable des ressources en eau dans l'optique de la maximaliser, tout en la préservant, nécessite la protection des bassins versants qui, en raison de l'érosion, des conditions climatiques et de l'action néfaste de l'homme, subit fatalement une dégradation. Partant de ce postulat, préserver les bassins versants est une démarche qui doit prendre en considération une somme de paramètres et de facteurs, entre autres, la nature et la vulnérabilité des terres, les ressources animales y vivant, le type d'agriculture qui y est développé ainsi que la consistance du couvert végétal et le facteur de l'érosion des sols. A Tipasa, deux études visant la préservation des bassins versants ont été réalisées par la Conservation des forêts de la wilaya. Celles-ci concernent de vastes zones sur les bassins versants de Taourira et Kef Eddir. « Pour ce qui est du bassin de Taourira totalisant une superficie de 19.723 ha, l'étude a porté sur le traitement d'une surface de 6.703 ha. En revanche, 1.549 ha des 11.680 ha du bassin versant de Kef Eddir sont concernés par l'étude », précise Amel Mokrani, chef de service à la Conservation des forêts. Si l'étude entreprise pour le traitement du bassin de Kef Eddir comprend un territoire situé dans une seule commune, celui de Taourira s'étale sur quatre communes. « Les actions prévues par l'étude sont multiples et touchent plusieurs segments visant toutes à protéger les zones vulnérables, que ce soit, sur le plan de la nature des sols ou des pratiques agricoles. C'est une approche globale, car on ne peut pas préserver les bassins par une action purement techniciste », estime la même interlocutrice. Il est ainsi projeté d'entreprendre 24 actions de traitement dans le bassin versant de Taourira. Celles-ci viseront deux parcelles, dont chacune est concernée par 12 actions. « Parmi celles-ci, on peut citer la revégétalisation des sols, la plantation d'opuntia, opération de reboisement, l'encouragement de pratiques agricoles susceptibles de contribuer à la préservation du bassin, construction de banquettes, murettes cordons de pierres, bourrelets pour stabiliser les sols, ainsi que la réalisation de drains et d'exutoires », énumère-t-elle, entre autres. Idem pour le bassin versant de Kef Eddir, qui bénéficie en tout de 21 actions, soit 10 pour la première zone et 11 pour la deuxième. « A l'instar des deux premiers bassins versants, celui de Boukerdane (Sidi Amar) qui n'a pas encore bénéficié d'une nouvelle étude s'étale sur 22.107 ha. 8.000 ha de la superficie totale est concernée par un traitement suivant le programme en cours », confie Mme Mokrani.