L'arbre est à l'honneur en ce 21 mars. Les manifestations et communications se sont multipliées afin de sensibiliser les citoyens sur l'importance du couvert forestier et de la protection de la biodiversité. Il faut savoir aussi que les pouvoirs publics ont entrepris plusieurs opérations de reboisement depuis quelques années déjà. Ainsi, dans la wilaya de Jijel, d'importants programmes d'aménagement ont été retenus pour le traitement de 5 bassins versants. Les responsables du secteur qui font de cette action une "préoccupation majeure", ont souligné "l'importance et l'opportunité" de l'opération qui vise à "stabiliser les terres soumises à l'érosion en vue de diminuer les risques d'envasement des barrages situés en aval". Nonobstant les efforts déployés et les moyens mis en place, les réalisations demeurent encore "en-deçà des besoins" et la pression anthropique sur les ressources naturelles ne fait qu'accentuer la dégradation des sols et, partant, accélère les phénomènes d'érosion, a-t-on soutenu. Les sites concernés par ces opérations d'aménagement et de traitement sont ceux d'Irdjana, de Tabellout, de Boussiaba, de Bouadjoul et, partiellement, celui de Beni Haroun, situés dans des zones constituées de montagnes où le ruissellement est important. S'agissant du bassin versant d'Irdjana, dans la daïra d'El Ancer où seront lancés en 2011 des travaux de construction d'un barrage de 120 millions de m3, la superficie à traiter s'étend sur 235 km2. Le sol constitué d'une végétation naturelle et abondante faite de forêts (74,50) et de terrains agricoles (24,20 %). Des chaînes de hautes montagnes, des collines boisées, des forêts denses et des maquis occupent la plupart du territoire de ce bassin. Selon les responsables des forêts, ce bassin nécessite des interventions anti-érosion de divers types malgré la présence d'une bonne couverture végétale. La plupart des zones à aménager demandent la confection de seuils en gabions, des murettes et des travaux de correction torrentielle. Il est également recommandé, selon la même source, la plantation de haies vives, d'arbres fruitiers, d'opuntias ainsi que des reboisements. Ce site, rappelle-t-on, avait été le théâtre d'une action de reboisement sur 132 hectares, de travaux sylvicoles sur 1.095 hectares, de plantations fruitières (67,5 ha), d'ouverture de pistes (15 ha) et d'aménagements de tranchées pare-feux (TPF) sur 77 hectares. Pour ce qui est du site de Tabellout, où le lancement des travaux de réalisation d'un barrage a été récemment effectué par le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, il couvre sept communes, en l'occurrence Djimla, Beni Yadjis, Texenna, Erraguène, Selma, Ziama-Mansouriah et Oudjana ainsi que d'importantes zones relevant de deux wilayas limitrophes (Mila et Sétif). Alimenté par deux oueds, ce site où l'apport en précipitations est estimé annuellement à plus de 1.200 mm, couvre une superficie totale de 418 km2. En amont de ce futur ouvrage, se trouve le barrage d'Erraguène dont 30 % des eaux se jettent dans le bassin versant. Concernant le bassin versant de Boussiaba (El Milia), dont le barrage a été dernièrement mis en eau, le site sera traité sur une superficie de 391,5 km2. Diverses opérations relevant des projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI) y ont été lancées ou sont en cours de réalisation au niveau de plusieurs communes, a-t-on signalé à la conservation des forêts. A propos du bassin versant de Bouadjoul où un barrage, aujourd'hui au stade des études, est également prévu, le site, localisé dans la région comprise entre El Ancer et El Milia, s'étend sur une superficie de 23,9 km 2. Des actions y ont été également entreprises dans le cadre du programme sectoriel des forêts avec, notamment, la réalisation de plusieurs PPDRI ayant essentiellement trait à des plantations fruitières et forestières sur 50 hectares. Enfin, le bassin versant du grand barrage de Beni Haroun, le site, d'une surface de 62 km 2 dans la wilaya de Jijel, est concerné par une action d'aménagement et le traitement dont l'enjeu est considéré comme ''majeur'' dans la mesure où il vise à favoriser la régularisation et la préservation des eaux à leur source, tant sur le plan de la quantité que de la qualité, par le biais d'une gestion conservatoire des sols à l'amont.