Photo : Lylia M. Le procès de l'attentat à l'explosif ayant ciblé le 11 avril 2007 le Palais du gouvernement et le siège de la division Est de la Police judiciaire à Bab-Ezzouar (Alger), a été reporté, pour la quatrième fois hier, par le tribunal criminel près la Cour d'Alger au 12 du mois prochain. Le motif du report de cette affaire, impliquant dix-huit accusés, dont dix en état de fuite, réside dans l'absence de la moitié des avocats des huit mis en cause arrêtés. Avant la levée de la sentence, l'un des huit inculpés a demandé au juge de juger son cas à part, puisque, selon ses propos, il n'a «rien à avoir avec ces attentats». En concertation avec le procureur de la République, le président du tribunal, Omar Belkharchi refuse de donner une suite favorable à cette demande. Rappelons que les deux attentats avaient fait 30 morts et des centaines de blessés et provoqué des dégâts matériels importants au niveau des édifices officiels et publics, des habitations de citoyens et des véhicules officiels et privés. Le même jour, les services de sécurité avaient empêché un troisième attentat à la voiture piégée en désamorçant une bombe, sous forme d'explosifs reliés à des fils électriques et à un téléphone portable, placée à bord d'un véhicule volé stationné près d'un domicile sis 3, rue Djenane El Molk, (Hydra). Les 18 accusés sont poursuivis pour appartenance à un groupe terroriste et homicide volontaire avec préméditation en utilisant des explosifs. Ces terroristes, parmi eux le kamikaze Boudina Merouane, appartiennent à un groupe terroriste activant dans la région de Thenia (Boumerdès) sous la bannière de «l'Organisation d'Al Qaida au Maghreb islamique» (AQMI) qui a planifié ces attentats. Selon l'arrêt de renvoi, l'accusé Maârouf Hamza a reconnu, selon l'arrêt de renvoi, avoir vu les kamikazes Boudina Merouane, Abou Sadjida et Abou Dedjana prendre congé des autres membres du groupe terroriste pour effectuer des opérations suicide contre le Palais du gouvernement, le siège de la Sûreté urbaine et le groupement de la gendarmerie nationale de Bab-Ezzouar.