Photo : Makine F. Une journée d'information sur l'Insuffisance rénale chronique (IRC) a été organisée, hier, au CHU DE Tizi Ouzou en collaboration avec la Société algérienne de néphrologie dialyse et transplantation (SANDT) à l'occasion de la Journée mondiale du rein qui coïncide avec le 10 mars de chaque année. Pour le Pr Seba, chef de service néphrologie de Tizi Ouzou, «cette journée s'inscrit dans le cadre de la sensibilisation quant aux épreuves endurées par le malade et sa famille». De son côté, le Pr Benabadji a mis l'accent sur les efforts des praticiens du CHU de Tizi Ouzou dans la prise en charge des malades et dans les transplantations des greffes. Un CHU qui prend en charge, selon son DG, le Pr Ziri, 98 malades subissent des dialyses à raison de trois séances par semaine. Depuis 2006, le CHU a réussi 52 transplantations rénales dont les dernières sont le fait des personnels de ce service après le transfert du savoir- faire acquis auprès des praticiens étrangers avec lesquels ils avaient collaboré lors des premières opérations. Le Pr Ziri a indiqué que le CHU a procédé à la normalisation d'une troisième salle pour une enveloppe de 12 millions de DA dont 7 millions en équipements. Le CHU procédera, selon son DG, à la normalisation d'une autre salle au niveau du service d'immunologie pour éviter le transfert des malades sur les structures spécialisées d'Alger. Le Pr Rayane a annoncé, de son côté, que le ministère a décidé de mettre en place un plan national pour l'IRC qui a pour objectifs la prise en charge correcte du malade chronique, la relance de la prévention et la prise en charge thérapeutique de l'IRC en dialyse et enfin la transplantation. «Le but», a-t-il dit, «est de réduire la liste d'attente pour les greffes avec la sensibilisation de la société pour les dons d'organes à prélever sur des corps vivants ou cadavériques». 14.000 malades sont enregistrés annuellement soit une prévalence de 450 malades par million d'habitants qui suivent des séances de dialyse au niveau de 270 centres dont 120 au niveau du privé. Le nouveau plan IRC du ministère de tutelle vise à ce que le chiffre de 1.000 greffés, dans tout le pays, puisse doubler, voire tripler et pourquoi pas régler définitivement ce problème à travers les dons qui font actuellement cruellement défaut. Des dons qui permettront de passer à 500 greffes rénales par an contre seulement 70 cette année. Enfin, le professeur Rayane a indiqué que trois millions d'Algériens présentent un risque rénal.