Photo : Makine F. Des centaines d'étudiants venus de plusieurs facultés d'Algérie se sont regroupés, hier, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique afin de relancer leur plate-forme de revendications. Cette dernière englobe les doléances de tous les étudiants relevant des deux systèmes, classique et LMD (Licence- Master- Doctorat). Les protestataires à travers une Coordination nationale des étudiants autonomes (CNEA) créée le 4 mars se sont tous mis d'accord pour élaborer ce texte sur les grands problèmes que connaît l'université algérienne.Ce qui préoccupe le plus ces étudiants reste l'après-décret 10-315. En effet, après son abrogation, les étudiant se sont retrouvés face à l'ancien système également décrié. Ainsi, ceux du système classique refusent que leurs diplômes soient dévalorisés par rapport à celui du LMD puisque ce dernier est classé à la catégorie 13 alors que celui du classique est resté dans la catégorie 11. En outre, ceux du LMD défendent cette mesure en s'appuyant sur l'avantage qu'ont les étudiants du classique de passer en synthèse et rattrapage alors qu'eux n'en bénéficient pas. Adel Bouchegri, étudiant en 3e année électronique à la faculté de Béjaia, membre du CNEA, estime que «la tutelle doit trouver un nouveau système qui puisse satisfaire les deux pédagogies». Nazim, étudiant en 4e année pharmacie à l'université de Tizi-Ouzou, appelle «à une meilleure prise en charge de l'étudiant pour une formation de qualité, l'enrichissement de la bibliothèque et la revalorisation du diplôme de pharmacien». De son côté, un étudiant d'Alger s'interroge sur «l'inaction du ministère». «Sur le site de la tutelle, on n'a aucune réponse à nos questionnements». D'autres étudiants demandent la mise en place d'un diplôme reconnaissant la première année du master. «Certains étudiants pour une raison ou une autre ne peuvent accéder à la deuxième année du master et la première année ne peut être prise en compte dans l'embauche puisqu'on considère que le postulant a un niveau de Bac + 3». Les étudiants protestataires ne décolèrent pas et comptent durcir leur mouvement en cas de non-satisfaction de leurs doléances. n Souhila H.