La Mosquée de Paris a rendu, hier, hommage à l'anthropologue des religions et psychanalyste algérien Malek Chebel, décédé dans la nuit de vendredi à samedi, qui incarnait « une vision ouverte et moderne » de l'Islam. « Nous avons appris avec tristesse le décès, hier (samedi dernier, ndlr), à l'âge de 63 ans de Malek Chebel, anthropologue des religions et psychanalyste algérien, défenseur d'un « Islam des Lumières », qui incarnait une vison ouverte et moderne d'un Islam respectueux de la laïcité », a indiqué la mosquée dans un communiqué signé par son recteur, Dalil Boubakeur, soulignant que le défunt avait « une démarche innovante, une lecture contextualisée des préceptes de l'Islam et de la pratique religieuse ». Dalil Boubakeur a estimé que sa disparition « soudaine » est une « grande perte » pour les musulmans de France, tout en présentant ses condoléances « attristées » à sa famille, à ses proches, à ses nombreux amis et à « tous ceux qui se retrouvaient dans sa pensée ». « Traducteur du Coran, très proche de la Mosquée de Paris, il avait notamment publié L'Islam et la raison' ou encore L'Islam en 100 questions », a-t-il rappelé, relevant que « sa pensée religieuse, héritée des penseurs musulmans modernes d'Algérie tels Mohamed Arkoun, Malek Bennabi, Abdelhamid Ben Badis et les oulamas musulmans, a ouvert une voie de dialogues et d'échanges fructueux entre la culture française qu'il maîtrisait et la tradition humaniste de l'Islam du Maghreb qu'il voulait faire connaître ».