La 12e édition des « débats du FCE » a porté sur le rôle de l'Université dans le développement économique. La rencontre a réuni des spécialistes de l'enseignement supérieur, dont Djamel Boukezzata, directeur de la formation supérieure au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS). « Cette rencontre a été une occasion pour revenir sur le rôle primordial de l'Université dans le développement économique et les actions menées par les pouvoirs publics afin que celle-ci puisse répondre aux besoins des entreprises en matière de formation », a indiqué le cadre du MESRS. Selon lui, il faut intégrer la culture d'innovation et contribuer à la résorption du chômage des diplômés universitaires. Le conférencier ajoutera qu'il est temps de fixer des normes internationales au système d'enseignement et de répondre efficacement aux attentes du marché du travail. Pour Djamel Boukezzata, il faut créer une osmose entre l'Université et l'environnement socio-économique pour rendre compétitifs les diplômés sur le marché du travail, tant national qu'international. Il est également question d'assurer des formations en fonction des exigences de l'emploi. Pour ce faire, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a mis en place des dispositifs pouvant répondre aux contraintes d'employabilité des diplômés. « En l'absence d'un cadre national de qualifications pour mesurer les demandes potentielles du marché de l'emploi en Algérie, nous avons orienté notre programme pilote grâce à l'Agence nationale de l'emploi, qui nous a fourni une base crédible pour la consolidation de la réforme de l'enseignement supérieur et des potentialités du marché pour les diplômés », explique le même responsable. Des espaces universitaires dédiés à la création ont ainsi été créés, dont un premier à Ouargla et deux autres à l'Université d'Oum El Bouaghi. Deux autres sont également prévus pour les universités de Tlemcen, d'Oran, de Blida 1 et de Constantine 1. Ces espaces de créativité technologique préparent l'Université à introduire la dimension professionnelle et prévoir des pôles d'excellence. « Une stratégie pour l'émergence d'un système de formation de haut niveau », a soutenu Boukezzata. Avec l'ouverture de ces instituts de technologie, dira-t-il, nous pouvons développer les filières universitaires à recrutement national et garantir une forte employabilité des diplômés après leur formation de licence professionnelle. « Ce nouveau cadre d'études supérieures prévoit 40% de formation académique (théorique) et 60% en milieu industriel et économique », a ajouté le conférencier. Le ministère prévoit, par la même occasion, de créer des « maisons d'entreprenariat », qui assurent la liaison entre l'université et les facteurs économiques (entreprises et sociétés). « Certaines universités disposent déjà de leurs bureaux de liaison, mais cette opération est appelée à se généraliser pour initier les étudiants et les universitaires à l'entreprenariat », conclut le cadre du ministère.