Une conférence internationale sur l'employabilité et l'insertion professionnelle des diplômés universitaires s'est ouverte hier à Biskra avec l'objectif principal d'opérer un rapprochement entre l'Université et le tissu économique. Le lancement des travaux s'est fait à l'auditorium de l'université. Mohamed Khider en présence des ministres de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, et du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Pour M. Louh, «il existe, sans nul doute, un lien étroit entre d'un côté l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle et de l'autre, le marché de l'emploi». Les savoirs acquis par l'étudiant sont censés être «si solides» pour lui assurer l'intégration du monde du travail «avec compétence», a-t-il estimé. Le ministre du Travail a affirmé que le système éducatif doit être «plus intrinsèquement lié» à l'économie et aux entreprises économiques pour «faciliter» l'insertion des diplômés, soulignant que les stratégies de l'enseignement s'intéressent désormais à la question du «comment» investir ce que l'on connaît à la place de celle de savoir «quoi» connaître. M. Harraoubia a affirmé, pour sa part, que le secteur de l'enseignement supérieur a connu des réformes «profondes» dont celle dirigée vers la valorisation des ressources humaines par l'amélioration des connaissances et le rapprochement de l'université de son environnement dans toutes ses composantes sociale, culturelle et économique. Il a également estimé que le thème de l'employabilité et de l'insertion professionnelle des diplômés est «une notion inventée» et s'inscrit en droite ligne dans le cadre des réformes universitaires et des «efforts d'ouverture» de l'institution universitaire sur le tissu économique pour «mieux répondre aux exigences du développement national». Pour le Dr Ali Kouadria, président du comité scientifique de la conférence et recteur de l'université de Skikda, la problématique de l'employabilité et l'insertion professionnelle des diplômés est simultanément étudiée actuellement par les universités de Skidka, Guelma, Tébessa, Oum-el-bouaghi et Biskra. Outre les experts nationaux, des spécialistes des universités de France, Belgique, Canada et Jordanie prennent part à cette conférence prévue pour deux jours.