Animée par la poétesse Fouzia Laradi, la bibliothèque « jeunesse » de l'établissement arts et culture de la wilaya d'Alger, située en plein rue Didouche-Mourad, organise chaque semaine deux rencontres pour les mordus de littérature. Le lundi des auteurs viennent parler de leurs œuvres et « le mercredi du verbe » regroupe les assoiffés de littérature avec un auteur. Un récital du poète Mohamed Bounadjar a été récemment organisé. Il ne déclame publiquement sa poésie que depuis dix-huit mois mais il est déjà une vedette. « Je suis un passionné de la poésie melhoun du genre bédoui. Je m'inspire du cheïkh Sidi Lakhdar Benkhelouf, illustre et fabuleux poète qui a si magnifiquement décrit l'héroïsme et l'éclatante victoire de 1554 à Mazaghrane non loin de Mostaganem contre les Espagnols », dit-il. Il s'inspire aussi des créations poétiques de ses successeurs. Ses thèmes de prédilection sont le patriotisme, les événements courants de la vie, le romantisme et l'amour. Il déclame ses vers sans aucune note. « Quand j'écris un poème, je me concentre dans les premiers vers. Puis la suite vient toute seule et je retiens par cœur l'ensemble », confie-t-il. Le poète privilégie dans ses textes la langue populaire. Il sait mettre en lumière les subtilités de la langue, sa diversité, sa richesse, sa profondeur et sa complexité.