« Gérer la carrière des femmes chercheures et les étudiants en voie de formation », telle est la thématique de l'atelier ouvert, hier, à l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (USTHB) de Bab Ezzouar. Initiée par deux physiciennes, l'Américaine Geri Richmond de l'Université d'Oregon, directrice du programme Coach, et l'Algérienne Nora Berrah de l'Université du Connecticut, cette rencontre de deux jours « constitue une étape d'évaluation du programme lancé en 2013 ». Pour le Pr Nora Berrah, « vu les résultats atteints, ce n'est que du positif pour ce programme dont l'objectif est d'accompagner et d'assister les jeunes chercheurs entre étudiants et enseignants ou des cadres à devenir leader et accéder à des responsabilités ». Elle a mis en évidence l'apport d'une telle initiative au profit des femmes algériennes. « C'est très important pour moi d'offrir cette opportunité de coaching à mon pays. Des rencontres similaires ont été organisées au Maroc et en Tunisie. » Le vice-recteur de l'USTHB chargée des relations extérieures, Mme Charfa, a souligné à l'ouverture des travaux que l'évolution de la carrière des enseignants et chercheures suit son cours. Pour Leïla Amara, professeur de chimie à l'USTHB, « des capacités insoupçonnées se forment au sein de notre université ». Des modèles de réussite ont été présentés parmi l'assistance. Bien que certains, comme le cas de cette enseignante en sciences de la terre à l'USTHB qui avoue que les contraintes liées à la condition de femme et de maman « ralentissent la carrière ». Un avis qui ne semblait pas faire l'unanimité parmi les femmes présentes qui estiment que la détermination « peut faire sauter les barrières ». Des cas d'aboutissement de carrière comme celui de Fatiha Rachedi, fondatrice de la première école de management, la sénatrice Rafika Kesari, enseignante universitaire et ex-doyenne de l'Université de Boumerdès et Mme Ziari, polytechnicienne chargée de l'entrepreneuriat au sein de l'université, ont témoigné de la possibilité de réussir.