Nacer Saïs, président-directeur général de la Société algérienne d'assurance (SAA), a indiqué, mercredi dernier, que le fléchissement du marché national des assurances n'a pas empêché la SAA de maintenir son équilibre financier. Elle domine le marché national avec un taux de 23% dans toutes les branches d'assurances. Lors d'un séminaire organisé par la SAA à Blida sur « le management et l'assurance des risques au sein de l'entreprise », le premier responsable de la compagnie a affirmé que « cette baisse a impacté directement le potentiel assurable, en réduisant les sources de primes sur le marché de prédilection de la SAA, l'assurance automobile ». « Les marchés sur lesquels l'entreprise a misé pour garantir sa croissance, à l'instar du segment de l'assurance des risques industriels et de transports, connaissent le même reflux », a-t-il ajouté. Tout en n'annonçant pas le bilan des trois premiers trimestres de l'année en cours, le PDG de la SAA a indiqué que le marché de l'assurance en Algérie a réalisé près de 131 milliards de dinars de chiffre d'affaires en 2015. La SAA a, quant à elle, réalisé 27,4 milliards de dinars. « Nous maintenons notre position de leader sur le marché national et une croissance de 3,52%, légèrement supérieure à celle du marché », s'est-il réjoui. Face à la vulnérabilité que connaît le marché de l'automobile suite à la baisse des importations, la SAA compte orienter son plan d'action vers l'assurance des risques dans les entreprises, l'assurance agricole et celle du transport de marchandises terrestre, maritime et aérien. « Les discussions viennent de commencer avec le gouvernement et nous avons émis le vœu de diversifier notre action », a-t-il expliqué. Selon lui, la SAA contribue au développement de l'économie nationale avec le placement de 50% de son chiffre d'affaires au Trésor public. Elle possède aussi des actions dans plusieurs structures comme l'hôtel Sheraton d'Oran. Evoquant les indemnisations, Saïs a révélé qu'elles sont passées de 15,8 milliards de dinars en 2014 à 16,6 en 2015. 90% de ce montant concerne l'automobile. Parlant des lourdeurs dans l'indemnisation des clients de la SAA, il affirme que cette question constitue l'un des points essentiels des discussions entamées avec le gouvernement. D'ailleurs, tous les dossiers, objets de contentieux entre les sociétés d'assurances, ont été épurés jusqu'à 2013.