Les participants, parlementaires et représentants des gouvernements de divers pays et des associations ont interpellé la communauté internationale à agir en faveur du peuple sahraoui opprimé et à trouver une solution au conflit qui l'oppose à l'occupant marocain depuis plus de 40 ans. Lors de la séance d'ouverture, vendredi dernier, un vibrant hommage avait été rendu au défunt président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Un film documentaire sur la vie et le parcours de ce symbole qui incarne la lutte de tout un peuple a été présenté à l'assistance. La séance a donné lieu, par ailleurs, à l'intervention du président de la Coordination espagnole des associations amies avec le Sahara occidental, José Taboada. Ce dernier a souligné l'importance de cette nouvelle conférence et les messages qu'elle compte porter à la communauté internationale. Il a rappelé que « le mouvement de solidarité espagnol ne cessera jamais d'accompagner la lutte du peuple sahraoui jusqu'à ce qu'il soit rétabli dans ses droits. Le représentant de l'Intergroupe parlementaire espagnol pour la paix au Sahara, Daniel Ortega, a indiqué que « l'Espagne est responsable de l'occupation par le Maroc des territoires sahraouis et que la solution à ce conflit, qui dure depuis plus de 40 ans, doit passer obligatoirement par l'organisation d'un référendum d'autodétermination et permettre ainsi au peuple sahraoui d'exercer son droit fondamental, celui de décider librement de son avenir ». Lui succédant, le président de l'Eucoco, Pierre Galand, a exigé de l'Espagne de remettre les pendules à l'heure en assumant sa responsabilité historique, tout en exhortant la communauté internationale à adopter des positions conformes au droit international et aux résolutions onusiennes. Galand s'est, par ailleurs, dit « révolté et scandalisé par les manœuvres marocaines visant à déstabiliser le mouvement de libération du Sahara occidental ». Selon lui, « le Maroc essaye de détourner l'attention sur cette cause en fomentant une affaire au leader du Front Polisario et actuel président tout comme tout autre régime colonial ». « Nelson Mandela qui fut le symbole de la lutte et de la résistance en Afrique du Sud était traité, à une certaine époque, par le régime d'apartheid comme un terroriste », a-t-il rappelé en guise d'exemple. Le Dr Saïd Ayache, président du Comité algérien de soutien au peuple sahraoui, a rappelé la position immuable de l'Algérie vis-à-vis de cette question. Le vice-président de l'Assemblée populaire nationale, Merzagui Rami, a souligné que « l'Algérie restera toujours une terre de liberté et de révolutionnaires, et ne cessera pas d'apporter son soutien à la cause sahraouie ». La séance inaugurale de l'événement a été, par ailleurs, marquée par l'intervention du président du Conseil national sahraoui, Khatri Edouh. Il a indiqué que la 41e édition de l'Eucoco est un « événement international qui démontre, avec détermination renouvelée, la force, la continuité et l'ampleur du mouvement de solidarité avec la lutte du peuple sahraoui pour la liberté et l'indépendance ». La présidente du Parlement catalan, Carme Forcadell, a réitéré, vendredi dernier, son soutien à la cause sahraouie. « Nous continuerons à travailler jusqu'à ce que le peuple sahraoui puisse jouir d'un référendum d'autodétermination », a-t-elle dit en recevant un groupe de députés italiens, belges, sud-africains, algériens et espagnols, conduit par Edouh.