Dans son intervention, Pierre Galand, président de l'Eucoco a annoncé que son organisation a été reçue par le Chef du gouvernement, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et le premier président algérien, Ahmed Ben Bella. Une rencontre internationale s'est tenue hier à Sidi-Fredj (Alger) portant sur le thème de la “décolonisation au Sahara occidental”. Sur initiative du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), cette manifestation a regroupé des militants du mouvement de solidarité des continents d'Afrique, d'Europe (Eucoco) et d'Amérique latine, des membres du corps diplomatique accrédités en Algérie, le représentant du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) à Alger, des responsables du Croissant-Rouge algérien et de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), des juristes et experts de la question sahraouie, des parlementaires, des élus locaux et des représentants de la société civile, ainsi qu'une importante délégation de la République sahraouie (RASD), comprenant notamment le ministre chargé des Territoires sahraouis occupés, le ministre chargé des Affaires européennes et l'ambassadeur de la RASD à Alger. Dans son intervention, Pierre Galand, président de l'Eucoco a annoncé que son organisation a été reçue par le Chef du gouvernement, le ministre délégué chargé des Affaires africaines et le premier président algérien, Ahmed Ben Bella. “Le président Ben Bella nous dit : je suis aux côtés des Sahraouis, je suis un des vôtres”, a-t-il déclaré. Il a également informé sur le travail qui sera réalisé par la Task Force de l'Eucoco, la “force de frappe” de la coordination européenne, au cours de l'année 2008. On retiendra le travail qui sera mené en direction de l'ONU et de l'UE, en vue de la reconnaissance de la RASD. Le 18 juin prochain, “une grande conférence” des intergroupes parlementaires européens pour le peuple sahraoui est prévue à l'Assemblée nationale française. Elle sera suivie, en avril 2008, par une conférence au Parlement européen (Bruxelles) sur “la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental”. Sans oublier la 34e conférence de l'Eucoco, qui se tiendra cette année à Valence, en Espagne. “Nous sommes là pour défendre le droit international. Le Maroc doit cesser de dicter sa loi”, a révélé l'intervenant, précisant qu'il “existe un territoire libéré au Sahara occidental” et que “nous allons continuer à aller à Tifariti”. M. Galand a, en outre, fait part d'une “grande campagne d'information” qui sera menée avec “l'aide des médias algériens”, pour dénoncer les violations des droits de l'Homme commises par l'occupant marocain. Il a aussi annoncé la tenue d'un rassemblement, le 20 mai 2008, pour commémorer le 35e anniversaire du déclenchement de la lutte du Front Polisario. L'autre action importante est relative à l'organisation, à la fin de l'année, d'une conférence internationale sur la question sahraouie, en Afrique du Sud. Dans la déclaration finale, les participants de la rencontre d'Alger ont appelé au respect du “principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes” et rappelé la “responsabilité juridique et morale” de l'ONU dans le règlement du dossier de l'ex-colonie espagnole, par “la mise en œuvre du droit à l'autodétermination”, “l'organisation d'un référendum libre et régulier, loin de toute contrainte”. Pour les participants, “tout autre projet de solution, qui ne prend pas en charge les intérêts nationaux du peuple sahraoui, s'écartera inéluctablement de la légalité internationale”. Dans ce cadre, ils saisiront par écrit le secrétaire général de l'ONU et son envoyé personnel et les membres du Conseil de sécurité, ainsi que les présidents de la Communauté européenne, du Conseil de l'Europe, du Parlement européen et de l'Union africaine, pour leur demander de ramener le Maroc à “se conformer aux décisions de la légalité internationale”, de mettre fin aux violations des droits de l'Homme, et de garantir le “libre accès aux territoires sahraouis occupés (aux) médias et (aux) observateurs indépendants”. À l'issue de la rencontre, Mohamed Sidati, ministre sahraoui des Affaires européennes, a révélé que “les Sahraouis se demandent qu'attend l'ONU, qui est l'arbitre et le médiateur, pour désigner du doigt le coupable des blocages”. “On est arrivé à l'heure des bilans des négociations. À la veille d'un 4e round, il y a unanimité pour dire que le processus n'avance pas”, a-t-il soutenu, en appelant l'ONU “garante de ce processus, de dire au Maroc : trop, c'est trop !” Soulignons, enfin, que cette rencontre a été précédée, la veille, par la réunion de la Task Force de l'Eucoco. H. Ameyar