Parce que la commune est le maillon fort d'un Etat, le président de la République a appelé les élus locaux à faire preuve de plus d'initiatives, et de veiller à associer davantage le citoyen dans la prise de décision dans la gestion des affaires locales. L'intérêt du chef de l'Etat pour cette catégorie de gestionnaires locaux se vérifie à travers les orientations qu'il a données aux 1500 P/APC d'Algérie réunis en juillet 2008 à la Coupole, à l'issue d'un cycle de formation de six mois axée sur la bonne gouvernance. Et c'est dans cet esprit que s'inscrit la réforme des collectivités locales axée sur la formation des compétences. Car en fait, le président d'APC, quelle que soit son obédience politique, doit être le représentant de l'Etat. Un commis de l'Etat proche des citoyens. A l'écoute de leurs préoccupations. Que de jeunes sont sortis dans les rues, ont brûlé des pneus parce que «monsieur le maire» n'a pas daigné prendre au sérieux leurs doléances. Parfois des communes sont restés empêtrées dans des querelles de chapelles politiques. Nombre d'assemblées élues oublient leur mission première. Vitrine de l'Etat au niveau de la base, la commune est au centre de l'attention des pouvoirs publics. De par les lourds programmes qu'elles mettent en œuvre, elles nécessitent un encadrement de qualité. Aussi, la mairie est appelée à s'ouvrir davantage en direction des citoyens qui trouveront le cadre légal et idoine pour participer directement aux affaires de leurs communes. Avec la révision du cadre juridique qui régit le mouvement associatif, le citoyen se trouvera pleinement impliqué dans la gestion des affaires communales et participera ainsi à l'amélioration de son cadre de vie, de sa cité, de sa ville. La commune connaîtra assurément une métamorphose dans les tout prochaines années. La confiance remplacera toute méfiance. Parallèlement à cela, la révision des finances locales va apporter une bouffée d'oxygène certaine aux assemblées communales, à charge pour les élus de traquer et de collecter l'impôt, de faire preuve d'imagination et d'initiative pour créer et générer des ressources. Il s'agit, à travers l'amendement de la loi sur la commune, a rappelé le président de la République lors de l'audition consacrée au secteur des Collectivités locales, «non seulement de renforcer davantage la décentralisation de la sphère décisionnelle qu'est la commune, mais également, de s'atteler à conforter ses compétences managériales et financières». Car il faut que l'effort de développement consenti jusqu'à l'heure au niveau des communes et des wilayas doit être au diapason de celui de l'Etat.