La passion et l'amour de la musique l'auront emporté. Les restrictions budgétaires n'ont pas conduit à l'annulation de la manifestation. La 8e édition du Festival international de musique symphonique d'Alger se tiendra du mercredi 30 novembre au dimanche 4 décembre à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh. Lors d'une table ronde animée, hier, par Abdelkader Bouazara, commissaire du festival, Rachid Ouabadi, musicologue, Noureddine Saoudi, directeur de l'Opéra d'Alger, et Amine Kouider, chef d'orchestre permanent de l'Orchestre symphonique national, l'importance de l'organisation d'un tel évènement a été soulignée par chacun d'eux. Placé sous le patronage du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, il a également reçu l'appui et l'aide de plusieurs ambassades accréditées à Alger (Italie, Tunisie, Suède, Japon et Mexique). Des représentants de ces missions diplomatiques ont d'ailleurs assisté à cette rencontre avec la presse organisée au siège de l'INSM. Leur soutien consistera en la prise en charge du séjour des artistes. En dépit des difficultés rencontrées, 14 pays, en plus de l'Algérie, participeront à ce festival dont l'invitée d'honneur sera la France. Toutefois, sa durée sera réduite à cinq jours au lieu de sept auparavant. Cette huitième édition sera dédiée à trois personnalités ayant marqué la musique internationale. Mahboub Bati, Myriam Makéba et Ennio Morricone, compositeur italien de plusieurs musiques de films dont « La Bataille d'Alger ». Amel Brahim Djelloul en ouverture Pour le commissaire du festival, A. Bouazara, « il est nécessaire de diffuser la musique qui ne connaît pas de frontières ». « Cette édition est spéciale et a connu un soutien exceptionnel notamment de la part de la République de Chine qui a fait don de l'opéra à notre pays », a-t-il ajouté. De grands noms de la symphonie et de l'opéra animeront des concerts. « Le prix du ticket est de 300 DA », a-t-il précisé. Le directeur de l'Opéra a expliqué que « cette infrastructure a été construite pour le chant lyrique, la symphonie ». « Il faut donner une âme à ces lieux et nous devons rester bien enracinés dans notre patrimoine tout en regardant vers l'avenir », a-t-il indiqué. L'intervenant ne manquera pas de relever l'absence d'espaces de convivialité au niveau de l'Opéra. Il s'est engagé dans le cadre « de la phase de la construction opérationnelle de l'opéra » à en ériger à l'intérieur et même à l'extérieur de la bâtisse. Pour lui, « une stratégie et un programme d'animation sont à mettre en place pour ce temple de la culture ». Ce festival sera un véritable test de maîtrise des lumières et de l'acoustique et un grand moment de brassage des cultures. En effet, l'orchestre de l'opéra de Massy, sous la direction de Constantin Rouits (France), les musiciens de « La Ritirata » (Italie), l'Orchestre symphonique tunisien sous la houlette de Hafedh Makni, l'Orchestre de salon de Graz (Autriche), l'Opéra de Chine et le trio à cordes Zilliacus Persson Raitinen (Suède) et le duo japonais Yokohama-Sinfonietta se produiront. La soprano Amel Brahim Djelloul est annoncée pour la soirée d'ouverture ce mercredi à 19h. Elle partagera la scène avec le baryton français Thoms Dolie. Les autres soirées débuteront à 18h30.