Les travaux de restauration de 150 bâtisses dans le vieux ksar d'Ouargla seront lancés prochainement, les contraintes qui entravaient depuis des années l'opération ayant été levées, a-t-on appris, jeudi dernier, auprès de l'Association du ksar pour la culture et la réforme. Les titres de propriété de 143 habitations devront être prêts avant la fin de l'année en cours pour finaliser les procédures nécessaires au montage financier de l'opération par le ministère de la Culture et ainsi entamer effectivement les travaux d'aménagement et de restauration, a précisé, à l'APS, le président de l'association Ahcène Boughaba. Le projet de restauration de ces 150 habitations, réparties entre les quartiers Béni-Sissine, Béni-Ouaguine et Béni-Brahim constituant le ksar d'Ouargla, a enregistré un grand retard dans son lancement, en raison notamment de l'absence de titres justifiant leur propriété, a-t-il expliqué. Ces habitations se sont grandement détériorées au cours des dernières années jusqu'à menacer ruine, du fait principalement de leur vétusté et des effets des aléas naturels, nécessitant des interventions « urgentes » pour leur restauration, a expliqué Boughaba. Le ksar d'Ouargla, classé en 2011 comme secteur sauvegardé, est considéré comme l'un des plus importants sites historiques et un modèle d'urbanisme saharien encore debout dans le Sud, et habité aujourd'hui, sur ses quelque 30 ha par près de 10.000 habitants. Des habitants qui souhaitent ne pas avoir à le (ksar) quitter et qui y opèrent, individuellement, des actions de restauration de leurs bâtisses dans des conditions ne respectant souvent pas son cachet urbanistique, a-t-il souligné. Plusieurs opérations d'amélioration de la situation du ksar avaient été menées par les pouvoirs publics, notamment sur son aspect urbanistique, de sorte à répondre aux attentes de ses habitants, en plus de rénover les réseaux souterrains (eau potable et assainissement) et de renforcer les réseaux d'électricité et d'éclairage public. Des actions de restauration avaient également ciblé les mosquées et les placettes publiques à l'intérieur du ksar, ses sept portes d'accès et la façade extérieure de son ancien rempart, ainsi que le revêtement des voies principales menant vers le souk et la réhabilitation de la place des martyrs, attenante au ksar, a rappelé le président de l'association.