Un protocole d'accord a été signé, hier, entre le groupe Sovac pour la partie algérienne et le groupe Volkswagen pour la mise en place d'une société mixte qui portera le nom de Sovac Production. Un accord qui permettra au grand constructeur de l'automobile Volkswagen de s'installer en Algérie, avec quatre marques à la fois, dans le cadre de la règle 51/94%, en vertu de la création d'une joint-venture. La société mixe se lancera dans l'assemblage des plus célèbres marques du groupe allemand (Volkswagen, Volkswagen utilitaire, Seat et Skoda), a fait savoir le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, lors de la cérémonie de signature organisée au siège du ministère et à laquelle ont pris part les ambassadeurs d'Allemagne, d'Espagne et de la République tchèque. Plus précis, il citera la Golf, la Seat Ibiza, l'Octavia et la Caddy. L'usine de montage, dont le montant de l'investissement s'élève à 170 millions d'euros, est implantée à Relizane avec une capacité de production journalière de plus de 100 véhicules. Comme prévision, Sovac Algérie, représentée par son PDG, Mourad Oulmi, a annoncé que cette usine produira 12.000 véhicules pour la première année et prévoit d'atteindre un volume de 100.000 véhicules au bout de cinq ans. L'usine sera composée de quatre unités de production dont chacune représentera une des quatre marques précitées, a précisé Oulmi. Il s'est engagé également à réaliser un taux d'intégration de 15% au bout des trois premières années, lequel devra s'élever à 40% à partir de la cinquième année d'exploitation. En matière d'emploi, le projet constitue une aubaine pour la population de cette localité dans la mesure où il est prévu la création à terme de 1.800 emplois directs et 3.500 emplois indirects. Le vice-président de Volkswagen, Joseph Baumert, a souligné que les voitures fabriquées en Algérie seront aux mêmes standards pratiqués à travers ses usines de par le monde. « L'assemblage local est pour nous une première étape stratégique avent la fabrication en Algérie. Pour ce faire, nous allons former des collaborateurs locaux aux enjeux de la qualité, de la production et de la logistique sur les sites respectifs de nos marques en Europe. Nous obtiendrons ainsi un niveau de qualité made in Europe en Algérie », a-t-il dit. Bouchouareb a souligné que « l'Allemagne a sa place dans la branche automobile en Algérie » dans le cadre d'un partenariat gagnant-gagnant. Pour le ministre, construire des véhicules en Algérie n'est pas utopique. « C'est une dynamique irréversible qui est enclenchée », a-t-il dit tout en soulignant que l'objectif est d'atteindre la production de 500.000 unités toutes marques confondues à l'horizon 2019 et la création d'une véritable base mécanique tout en mettant l'accent sur la nécessité de développer la sous-traitance. « Nous espérons qu'un jour la voiture fabriquée en Algérie sera exportée ailleurs », a-t-il dit. Tout en exposant les grands axes de la politique engagée pour assainir et réorganiser le secteur de l'automobile, le ministre a souligné l'impératif de placer l'objectif d'élever le taux d'intégration parmi les priorités, indiquant que les « fabricants automobiles s'engagent à atteindre les 40% au minimum dans un délai de 5 ans alors que pour les autres branches, les taux d'intégration actuels varient, selon les produits, entre 50 et 80% ».