« La société civile et l'observation électorale », tel est le thème du 2e atelier, organisé hier, à Alger par le Rassemblement de la jeunesse algérienne (Raja). Cette rencontre, qui a regroupé des experts en matière juridique et constitutionnelle à l'image du Dr Saïd Mokadem ou Mohamed Faden, a été une occasion aussi pour ouvrir le débat sur le rôle de la société civile dans le contrôle des élections. Selon Nabil Mohamed Yahyaoui, président du Raja, qui a présenté l'expérience du 1er atelier sur la société civile et l'observation électorale, organisé durant les législatives de 2012, estime que la société civile a un rôle important dans les prochains scrutins. Selon lui, la Constitution permet aux acteurs de la société civile de dépasser le stade de l'observation dans les élections pour devenir une instance de contrôle qui doit veiller à la transparence et l'impartialité des opérations électorales. « La société civile est une force de propositions. Elle peut être un appui à la Haute-Instance indépendante de surveillance des élections. Elle n'est pas ligotée par un sponsor ou par une institution », a déclaré le président du Raja. Pour sa part, le Dr Saïd Mokadem estime que les membres de la société civile qui prendront part à la Haute-Instance indépendante de surveillance des élections sont surtout des experts du Conseil national économique et social. « C'est une force de propositions à côté de l'autre moitié de haute instance composée de magistrats », souligne le constitutionnaliste. Ce dernier explique que dans d'autres pays où il a participé au processus des scrutins, la société civile a conquis une place déterminante dans la vie politique du pays. « A travers la démocratie participative, la société civile occupe la tête de la pyramide », explique-t-il. Il ajoutera que l'absence des partis politiques dans ladite instance participe du souci de préserver le caractère impartial et crédible de la consultation électorale.