Les travaux du colloque international sur « la contribution de l'Algérie à la décolonisation de l'Afrique » se sont poursuivis, hier, à l'hôtel El-Aurassi, autour du thème « La diplomatie algérienne et son rôle dans la résolution des conflits africains ». Plusieurs intervenants, dont des universitaires et d'anciens diplomates, se sont relayés pour apporter des témoignages sur l'engagement de l'Algérie dans ce sens. Joseph Bolica, représentant de la fondation tanzanienne « Julius Nyerere », a qualifié d'« immense » le rôle joué par la diplomatie algérienne dans la voie de l'émancipation et de la libération des peuples africains. « L'Algérie a opté pour la diplomatie dans et pour la paix, et même parfois en recourant à la diplomatie de la guerre, notamment durant son combat libérateur », a-t-il indiqué. Il a rappelé les négociations ardues menées par le FLN avec l'occupant français. Il a également mis l'accent sur le rôle de notre pays dans la création, en 1963, de l'ex-Organisation de l'unité africaine, l'actuelle Union africaine (UA), pour unir les forces des Africains dans leur lutte pour l'indépendance. « Une fois le processus de la décolonisation achevé, l'Algérie a continué son engagement pour mener une lutte sans merci contre l'impérialisme qui n'est que l'autre forme de la colonisation occidentale. » Il n'a pas manqué d'évoquer une déclaration de l'ancien président algérien Ahmed Ben Bella. « En luttant pour la liberté et la dignité, les Africains doivent se tenir prêts à mourir », avait clamé ce dernier. Abondant dans le même sens, l'universitaire zimbabwéen, Saw Gwakoub, a mis l'accent sur le soutien apporté par l'Algérie au mouvement qui a conduit à la libération du Zimbabwe, colonisé en 1890 par la Grande-Bretagne. Selon lui, « il affirme que les leaders indépendantistes de son pays ont été profondément influencés par la Révolution algérienne dont ils suivaient l'évolution, via la radio. « La guerre de la Libération algérienne a été pour nous et pour beaucoup de peuples africains une source d'inspiration », a-t-il ajouté. Enfin, le représentant du Mali, Hadj Youcef Traoré, a mis en exergue la diplomatie offensive de l'Algérie que ce soit à l'époque des anciens présidents Ben Bella et Boumediène ou sous le règne du président Abdelaziz Bouteflika.