« Dans le cadre du désenclavement des zones montagneuses, il a été réalisé 150 km de routes. Ces opérations d'aménagement des chemins communaux dans les chaînes de montagnes de la partie ouest de la wilaya ont permis de résorber l'isolement, dont souffrent un bon nombre d'habitants de ces régions, et d'assurer le retour de la population aux villages à la faveur des dispositifs de sécurité mis en place pour lutter contre l'exode rural », remarque à ce propos Mohamed Badjou, chargé de communication au niveau de la wilaya, au terme d'un conseil exécutif qui s'est tenu récemment et qui a été entièrement consacré au secteur des travaux publics, au cours duquel le wali, Moussa Ghelaï, a passé en revue tous les dossiers des programmes d'investissements réalisés, en cours ou en phase de lancement. Selon Badjou, la wilaya dispose de plus de 1.482 km de routes bitumées. « Ce maillage est constitué de 896 km de chemins communaux, 265 de chemins de wilaya, 246 de routes nationales et 75 en voies express », détaille-t-il. En 15 ans, période correspondant aux successifs plans d'investissements initiés par les autorités centrales, la wilaya de Tipasa a bénéficié d'une importante dotation rien que pour les routes. « La wilaya de Tipasa a bénéficié au cours des deux derniers quinquennats, en plus du programme complémentaire 2014, d'une enveloppe budgétaire consistante de 105,7 milliards de dinars pour la réalisation de nouvelles infrastructures routières qui a vu la création nouvelle de 75 km de voies express et 70 ouvrages d'art. Les travaux de réhabilitation et d'entretien des routes, dans leur ensemble, a concerné plus de 878,2 km », souligne le même interlocuteur et d'ajouter : « Le rapport soumis à débat au niveau du conseil de l'exécutif fait mention de diverses contraintes rendant la réalisation des projets inscrits plus coûteux et plus difficiles, comparativement à la moyenne nationale. » A cet effet, il cite la nature accidentée du relief de 54% du territoire de la wilaya. « La morphologie géographique de la wilaya génère une densité élevée en ouvrages d'art, en ouvrages de drainage et d'assainissement. Cette situation se traduit par un surcoût de 10 ouvrages d'art par 100 km, alors que la moyenne nationale est de 8 ouvrages d'art/100 km2 », illustre-t-il. Et de conclure : « L'entretien et la construction sont plus coûteux en raison du nombre élevé d'ouvrages et la consistance et les délais d'exécution des travaux plus importants, dans le sens où un kilomètre coûte 9 millions de dinars au lieu de 8, la moyenne nationale. »