Les études relatives au transfert des eaux du barrage de Soubella relevant de la commune de Magra (wilaya de M'sila) doivent être lancées « dans l'immédiat », a instruit jeudi dernier le ministre des Ressources en eaux et de l'Environnement, Abdelkader Ouali. Les études qui accusent « un grand retard » doivent être lancées avec l'association des opérateurs du secteur, notamment l'Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), a insisté le ministre lors de l'inspection du chantier de réalisation du barrage. Les eaux de cet ouvrage hydraulique seront essentiellement exploitées pour l'approvisionnement en eau potable de 11 communes de la wilaya et « sa réception sans son exploitation sera vaine », a souligné Ouali expliquant par là que l'exploitation du barrage contribue à sa préservation. La mise en eau du barrage de Soubella débutera en mai 2017 et les travaux seront totalement achevés en avril de la même année, selon les explications données sur site. Appelé, à l'avenir, à irriguer certains périmètres agricoles mitoyens, ce barrage disposera d'une capacité de rétention de 17,4 millions m3 dont 3,8 millions mobilisables pour l'alimentation en eau de 11 communes de M'sila. Davantage de régularité dans l'approvisionnement en eau potable Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali, a recommandé, jeudi dernier, à M'sila, la mise en place de mesures qui garantissent la régularité des approvisionnements des populations en eau potable. Lors de l'inauguration du plus grand château d'eau (10.000 m3) de la ville de M'sila, le ministre a affirmé que l'élimination du déficit du service de l'eau dans la wilaya exige la mise en œuvre de mesures effectives dont l'entretien des infrastructures de mobilisation, de transport et de stockage de l'eau et le recours à la mobilisation à l'échelle locale et régionale des eaux de surface. Le ministre a insisté également sur la protection des eaux souterraines et superficielles, l'utilisation des eaux épurées en agriculture et industrie et la lutte contre les fuites et les branchements illicites. Il a, en outre, porté l'accent sur l'impérative préservation des investissements publics engagés dans le secteur de l'eau et estimés entre 1999 et 2016 à 50 milliards de dollars. Une commission de wilaya sera créée avec pour mission d'assurer le suivi de l'exploitation et la distribution de l'eau, a annoncé le ministre qui a estimé que les 14.000 cas de branchements illicites au réseau de distribution d'eau recensés à travers le pays représentent une perte de 2 millions de mètres cubes qu'il est inadmissible de tolérer. Au centre d'enfouissement technique du chef-lieu de M'sila, le ministre a rappelé la nouvelle approche de son département qui préconise l'association du mouvement associatif et des collectivités locales à tout ce qui touche à l'environnement et aux investissements engagés pour le secteur. Sur le site du barrage de Ksob en cours de désenvasement, Ouali a recommandé la remise partielle des parties déjà aménagées des périmètres d'irrigation agricole et poursuivre l'aménagement des parties restantes.