La ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, a annoncé de nouvelles mesures qui modifient celles initialement annoncées dans le cadre de la réforme de l'examen du baccalauréat. Une décision saluée par le représentant des parents d'élèves. Après sa rencontre, jeudi dernier, avec les élèves du lycée sportif de Kouba, la ministre a répondu aux doléances des candidats au bac qui sont en fait les préoccupations de tous les postulants au bac. Pour accompagner les élèves et leur assurer toutes les conditions de réussite notamment ceux des classes d'examen, des adresses électroniques seront créées pour leur faciliter l'accès au site de l'Office national d'enseignement et de formation à distance (ONEFD) qui propose des cours de soutien gratuitement. Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part des cadres et des inspecteurs du secteur, Mme Benghebrit a noté les propositions et préoccupations des élèves notamment celles liées à l'aspect pédagogique. La ministre a rappelé, dans ce cadre, les réformes adoptées concernant l'organisation des examens du baccalauréat qui seront progressivement appliquées notamment en ce qui concerne l'évaluation continue. Mme Benghebrit a appelé les élèves à « se référer uniquement au site électronique officiel du ministère de l'Education » et à ne pas prendre en compte les informations publiées par d'autres sites. Concernant la réduction de la durée des vacances, la ministre a réaffirmé que l'objectif consistait à atteindre 34 semaines d'études au lieu de 26 actuellement, indiquant que le système actuel (26 semaines) a des répercussions négatives notamment la hausse du taux d'échec à l'université en raison du non parachèvement des programmes des classes d'examen. Contacté, hier, par nos soins, le président de l'Association nationale des parents d'élèves, Khaled Ahmed, s'est dit « satisfait » de la décision prise par Benghebrit concernant le début des épreuves ramené à 9h, au lieu de 8h, le nombre de matières réduit à deux, au lieu de trois, ainsi que la prolongation du temps de pause à 1 heure 30 minutes, au lieu de 30 minutes. « Après la contestation des élèves dont certains sont sortis dans la rue, la ministre a convoqué les représentants des élèves avec lesquels elle s'est entretenue, et a fini par accepter leurs réclamations et ce, en trouvant un terrain d'entente entre la tutelle et les principaux concernés », a indiqué, hier, le représentant des parents d'élèves. Pour le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, la ministre a pris une décision « unilatérale » qui avait suscité la contestation des élèves. Pourtant, dit-il, une commission nationale a été installée pour la réorganisation du bac, laquelle avait travaillé une année durant, soit du mois d'octobre 2015 jusqu'au 14 juillet 2016, et avait soumis des propositions. La ministre a soumis le travail de cette commission au chef du gouvernement, et à notre surprise nous avons constaté que celles-ci n'ont pas été prises en considération. « Nous avions pourtant proposé la meilleure solution », dit-il.