Les responsables des organismes et Chambres de commerce des pays africains ont convenu de la réussite de cet évènement. Lors de la cérémonie de clôture tenue par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ils ont évoqué les nombreuses opportunités offertes par ce rendez-vous et insisté sur la mise en place d'un organisme pour le suivi des affaires conclues. « C'est un forum de haut niveau. Nous sommes globalement satisfaits en dépit de quelques couacs d'ordre organisationnel. Nous sommes impressionnés par l'Algérie et les contacts que nous avons pu avoir », a indiqué Djamila Ferdjani Benbaba, du Mali. « Après les contacts B to B, nous avons besoin d'un organisme pour suivre les contrats et les affaires conclus », a-t-elle ajouté. Amir Adou Dartine, président de la Chambre de commerce du Tchad, estime que ce forum a été « tenu à un moment important de l'histoire de l'Afrique ». Il a relevé le rôle « leader » de l'Algérie et l'importance du projet de la Transsaharienne « pour le développement et le désenclavement de l'Afrique ». Outre les contrats conclus dans le secteur de la production laitière, il a fait part de l'élaboration d'une base de données d'affaires pour les pays africains. Pour la représentante de l'Afrique du Sud, la plateforme créée lors de ce rendez-vous « pourrait changer la manière de faire en Afrique » et sera « d'un grand apport pour le continent ». « C'est un forum réussi dans le fond et la forme », a indiqué le président de la Chambre de commerce de Mauritanie, lequel a assisté à la signature de plusieurs contrats dans les domaines de la pêche et de l'agriculture dans le sud algérien avec la plantation de 15.000 ha de culture de blé. « L'Afrique a encore besoin de l'Algérie qui a déjà beaucoup donné », a-t-il souligné. Interrogé sur la création d'une banque africaine, Chérif Benali, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a affirmé que l'Afrique a, effectivement, besoin « d'un organisme fort et commun aux Africains pour catalyser les efforts de tous les pays ». Compte tenu de son importance, une réflexion est en train de mûrir pour assurer « la pérennité de ce rendez-vous » avec la possibilité de le tenir dans les autres pays du continent. Pour sa part, Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), a précisé que ce forum est une réussite dans la mesure où « nous avons créé une dynamique soutenue par le gouvernement ». « Applaudissez notre gouvernement qui nous a soutenus dans l'organisation du forum qui a le privilège d'être placé sous le parrainage du président de la République, dont l'engagement reste très fort envers l'Afrique », a-t-il dit lors de son allocution de clôture officielle de l'évènement. Il a énuméré les réalisations du chef de l'Etat, dont celle du CIC pour abriter des manifestations internationales, son désir de doter l'Afrique d'infrastructures fortes, son soutien et son encouragement aux opérateurs pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Le président du FCE a demandé à la salle de se lever pour saluer et rendre hommage au président de la République. Ali Haddad note qu'« il y a eu certains dysfonctionnements dans ce forum qui reste une réussite, car c'est la première fois qu'on tient un forum aussi important en Algérie ». « Nous avons commis des erreurs, nous allons les corriger et nous les assumons, car il faut regarder l'avenir et voir comment s'améliorer. » Tout en présentant ses excuses « à toute personne qui s'est sentie maltraitée ou froissée ». Haddad a annoncé, par ailleurs, la création d'un comité de pilotage « pour veiller au suivi des recommandations du forum », la conclusion de plus d'une centaine d'accords de coopération, la création d'un forum d'affaires d'Afrique et la prise de plusieurs centaines de rendez-vous d'affaires entre les opérateurs africains. Cependant, le FCE, qui évalue le coût de ce forum à plus de 600 millions de dinars, dit avoir besoin de l'accompagnement de l'Etat à travers l'ouverture de banques, de lignes aériennes et autres. Il a annoncé la tenue du prochain forum dans deux ans.