Vingt et un individus soupçonnés d'incitation à la haine et à la violence, constitution d'une association de malfaiteurs et regroupement non autorisé ont été écroués par le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa, a-t-on appris hier de source judiciaire. Après l'audition de 22 individus résidant dans la zone nord de la commune de Ghardaïa, 21 d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt sous les chefs d'inculpation de participation à des activités subversives, incitation à la haine et à la violence, détention d'armes blanches prohibées, association de malfaiteurs et diffusion de documents et tracts subversifs appelant à la haine « ethnique », a fait savoir la même source. Ces individus ont été également inculpés pour la tenue de réunions illégales sans autorisation et incitation au désordre public. Un mineur, arrêté sur les lieux des rencontres, a bénéficié d'un contrôle judiciaire, selon la même source. Les mis en cause, soupçonnés de liens avec les événements qu'a connus la région de Ghardaïa, ont été arrêtés lors d'une réunion clandestine tenue fin novembre dernier dans le quartier dit El-Ghaba, au nord du chef-lieu de la commune de Ghardaïa. Agissant sur renseignements faisant état de l'existence d'un groupuscule produisant et diffusant des tracts et des documents subversifs incitant à la haine et à la violence dans la région de Ghardaïa, les services de sécurité ont ouvert une enquête et réussi à repérer les lieux de rencontre de ce groupuscule. Les investigateurs ont arrêté les prévenus en flagrant délit de réunion clandestine et la fouille des lieux a permis la découverte de plusieurs documents à caractère subversif et des armes blanches (épées, couteaux, haches et autres objets contondants). Au total, 22 individus, dont un mineur, ont été interpellés par les services de sécurité, dans « le respect des lois de la République concernant les droits de l'homme », a-t-on souligné, en assurant que les droits fondamentaux accordés aux personnes interpellées dans les locaux des services de police judiciaire ont été « préservés » et que ces personnes n'ont pas fait l'objet d'injustice, de négligence ou de traitement en dehors de la loi et dans le respect de la Constitution.