L'Algérie et la Belgique se sont entendues pour donner un « nouveau souffle » aux relations bilatérales, notamment dans le domaine économique, a indiqué hier, à Alger, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. « Après les consultations bilatérales, on s'est entendus pour donner un nouveau souffle aux relations bilatérales, notamment dans le domaine économique, qui ont connu un recul même si dans le domaine politique, il n'y a pas beaucoup de divergences », a déclaré Sellal lors d'un point de presse animé conjointement avec son homologue belge, Charles Michel, en visite de travail en Algérie. Sellal a ajouté, dans ce cadre, qu'il y avait environ 182 opérateurs belges en Algérie, soulignant qu'il est nécessaire d'entamer une « nouvelle phase », car « nous sommes entrés depuis des années dans la diversification économique ». « Nous avons besoin d'un partenariat fort et on s'est entendus à ce sujet surtout sur certains secteurs que je considère sensibles à notre économie nationale, notamment l'industrie, l'agriculture, le numérique et de manière générale les services, car les entreprises belges ont une grande expérience », a-t-il dit. Le Premier ministre a dit avoir évoqué, par ailleurs, avec son homologue belge le renforcement des relations en matière de lutte antiterroriste, pour qu'il y ait plus de contacts à ce sujet. Il a indiqué que les Belges ont constaté que réellement l'Algérie, sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, est un pays en « état de stabilité totale qui maîtrise la situation et soucieux de s'améliorer ». Abdelmalek Sellal a indiqué, en outre, avoir évoqué la situation dans la région, notamment le Sahel, la Tunisie et la Libye, soulignant qu'il y avait une entente et une vision commune par rapport à ces sujets. Lors de ce point de presse, le Premier ministre a souligné que le rapatriement d'Algériens se trouvant en situation irrégulière à l'étranger se fait en bonne intelligence et en parfaite coordination avec beaucoup de pays, notamment la Belgique, en veillant à la dignité des personnes. « En ce qui concerne la réadmission des Algériens en situation irrégulière, nous faisons cela avec beaucoup de pays, en bonne intelligence et en parfaite coordination, sans difficulté. Pour nous, l'essentiel est de veiller à la dignité des personnes », a-t-il déclaré. Il a ajouté que « pour nous, c'est éminemment important de veiller à la dignité des personnes », soulignant que pour le reste, il se fera dans le cadre de la réglementation en vigueur. Le Premier ministre a souligné que « nous n'avons pas de difficulté et il y a un travail qui se fait entre les services des polices des deux pays chargés de travailler en bonne intelligence ». « Nous avons des capacités techniques et des bases de données, on travaille en toute légalité dans le strict respect des personnes. Il ne devrait pas y avoir de difficultés ni de problèmes sur ce plan », a-t-il soutenu. « Nous sommes intransigeants en matière de lutte antiterroriste et nous veillons à coordonner avec tous les pays, y compris la Belgique, pour qu'on s'entraide et je crois que les choses marchent très bien et continueront à bien marcher dans le strict respect mutuel des réglementations et surtout des personnes », a-t-il ajouté. Sellal a souligné qu'il y avait, partant des données des autorités belges, 35.000 Algériens en situation régulière en Belgique, soutenant que globalement, ils se comportent correctement. « Nous avons discuté et ça fait plusieurs années qu'on le fait. On fait beaucoup de choses, mais peut-être que ça ne se voit pas », a-t-il encore dit, soulignant qu'il y a une entente parfaite sur le respect réciproque dans le domaine de la circulation des personnes.