Le futur secrétaire général de l'ONU, le Portugais Antonio Guterres, prêtera serment aujourd'hui lors d'une cérémonie à l'Assemblée générale de l'ONU à l'issue de laquelle il présentera aux 193 pays membres ses projets face aux multiples crises mondiales et pour réformer l'institution. Il prendra la succession du Sud-Coréen Ban Ki-moon le 1er janvier 2017, quelques semaines seulement avant l'investiture de Donald Trump à la Maison Blanche le 20 janvier. Face aux incertitudes qui minent les fondements de la société internationale, le choix de l'ancien haut commissaire aux réfugiés pour devenir le 9e secrétaire général s'avère judicieux au regard de sa riche expérience et de sa détermination à apporter les solutions aux conflits régionaux. « Il bénéficie d'une large bienveillance diplomatique et semble prêt à une transition facile », estime Richard Gowan, expert de l'ONU au Conseil européen des affaires étrangères. « Maintenant c'est dur pour lui de proposer de grandes réformes institutionnelles ou de lancer de nouvelles initiatives politiques tant que l'équipe de Trump n'est pas constituée et n'a pas clairement fait connaître ses intentions ». Les Etats-Unis sont de loin les plus gros financiers de l'ONU, contribuant à 22% du budget opérationnel de l'institution et finançant 28% de ses missions de maintien de la paix, qui coûtent actuellement 8 milliards de dollars par an. Le nouveau secrétaire général de l'Onu pourrait annoncer la nomination de son adjoint, le ministre nigérian de l'Environnement, Amina Mohammed, et de sa directrice de cabinet.