Le Portugais António Guterres est toujours le favori pour la succession au sud-coréen Ban Ki-moon au poste de secrétaire général de l'ONU. L'ancien Premier ministre portugais António Guterres est toujours le favori pour occuper le poste de secrétaire général de l'ONU après un deuxième scrutin au Conseil de sécurité de l'ONU. Onze des quinze pays ont voté pour lui, deux contre et deux sans opinion. Ce score n'est pas autant bon pour l'ancien Premier ministre portugais qu'au premier tour lorsque António Guterres était le seul candidat. L'ancien ministre serbe des Affaires étrangères Vuk Jeremic, désormais 2e avec 8 votes en sa faveur, 4 contre et 3 sans opinion, et de Susana Malcorra, ministre des Affaires étrangères argentine. L'ex-président slovène Danilo Türk, qui talonnait M. Guterres après le premier vote, le 21 juillet, et apparaissait comme un possible candidat, est relégué 4e. António Guterres est présenté comme étant un «ami» du Maroc qui pourrait succéder à Ban Ki-moon au poste de secrétaire général de l'ONU. Le Portugais n'est pas encore assuré de remporter la succession du Sud-Coréen puisque d'autres scrutins doivent se tenir jusqu'au mois d'octobre pour élire le nouveau secrétaire général de l'ONU qui succédera à Ban Ki-moon dont le mandat expire le 1 janvier 2017. D'après la presse, il est très apprécié au Maroc «où il bénéficie de la sympathie de certains cercles du pouvoir». António Guterres, qui occupait le poste de haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés (2005/ 2015), a consacré «l'officialisation» du chiffre de 90 000 «Sahraouis» établis à Tindouf et ce, depuis début 2010, mettant ainsi définitivement un terme à la version des «160 000» soutenue par la direction du Polisario. Depuis, le Programme mondial d'aide humanitaire de l'ONU (PAM) calcule ses aides destinées à la population sur la base de 90 000 âmes. L'Europe a également adopté le même chiffre. Le Maroc ne peut qu'apprécier la décision d'António Guterres. Le Maroc a déclaré les hostilités contre l'actuel secrétaire général de l'ONU, quand Ban Ki-moon s'est rendu, il y a quelques mois, dans les territoires sahraouis occupés. En représailles, le Maroc a décidé d'arrêter sa contribution financière à la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso). Stephane Dujarric, le porte-parole de Ban Ki-moon, a indiqué que «le mandat de la Minurso a été donné par le Conseil de sécurité et, par conséquent, il n'est pas question de parler de son retrait» des territoires sahraouis occupés. Le Maroc aurait souhaité la fin de mandat pour la mission de l'ONU pour les territoires sahraouis occupés. L'ONU a refusé de céder à la colère du palais royal marocain. Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé, juste après, de la continuité de la mission de l'ONU dans les territoires sahraouis occupés. Les nombreux sympathisants de la cause du Sahara occidental dans le monde craignent qu'António Guterres tente de plaire au Maroc au détriment du droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination. Une résolution de l'ONU, non appliquée, accorde pourtant aux Sahraouis le droit à l'indépendance. L'entêtement du Maroc dans la colonisation de ce pays continue malgré la dénonciation faite par l'opinion publique internationale.