« Que l'information soit fiable et que l'engagement soit non seulement envers le pays mais aussi envers le lecteur. C'est ce que nous attendons du quotidien Echaâb. » C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre de la Communication, Hamid Grine, lors de la cérémonie de célébration du 54e anniversaire de création de ce journal, organisée au niveau de son siège. « Un bon nombre de journalistes, dans le secteur privé et dans le secteur public, se posent des questions sur le rôle des journaux qui ne tirent qu'entre 10.000 et 20.000 exemplaires par jour. C'est une question légitime. Mais ce que je peux dire à ce propos, c'est qu'à l'ère des réseaux sociaux à travers lesquels, on diffuse des informations erronées, on diffame et on insulte, et avec l'avènement des journaux qui font dans le sensationnel, je dis heureusement qu'un journal comme Echaâb existe », souligne-t-il. Car le plus important, dit-il, en tant que lecteur, est que l'information soit fiable. Et en tant que ministre, confie-t-il, le plus important est que l'information soit fiable et que le journal fasse preuve d'engagement envers le pays mais aussi envers le lecteur. « Nous voulons un journal qui suscite de la fierté chez le journaliste. Un journal où ce dernier puisse travailler dans la sérénité, la tranquillité. Le premier juge d'un journal, ce n'est pas le lecteur, mais le journaliste », indique-t-il. Pour lui, le journaliste qui travaille dans la sérénité produit un contenu fiable et de qualité. Tout en saluant le travail fourni par les journalistes d'Echaâb, le ministre les a appelés à être fiers d'appartenir à ce journal. « C'est vous qui faites ce journal, il faut en être fiers. N'oublions pas que la formation n'a pas d'âge. Dans ce métier, nous apprenons tous les jours », indique-t-il. La directrice générale d'Echaâb, Amina Debache, qui a annoncé le lancement officiel du journal électronique du même titre, a assuré que le quotidien est à l'actualité technologique et numérique. « Notre adaptation aux TIC se traduit par notre site Web, notre journal électronique, des applications mobiles, mais aussi la numérisation de toutes nos archives, de presse et administratives, qui remontent à 1962 », affirme-t-elle. Certes, signale-t-elle, le journal est passé par des périodes difficiles qui ont failli « assécher l'encre de ses plumes ». « Mais nous avons veillé à ce que cela n'arrive pas, à pérenniser son rayonnement à travers les générations par le biais justement des nouvelles technologies tout en préservant sa ligne éditoriale dans le respect de l'éthique professionnelle », note-t-elle. La ministre de la Poste et des TIC, Imane-Houda Feraoune, qui considère que ce journal est l'un des symboles du peuple algérien et de la souveraineté nationale, a insisté sur le rôle des médias dans la construction du pays et l'orientation des lecteurs vers ce qui est utile. « Les médias nationaux ont contribué, avant l'indépendance, à porter la voix de l'Algérie sur la scène internationale et au lendemain de l'indépendance, à la construction du pays. Mais avec l'émergence du numérique, le rôle de ces médias a fondamentalement changé », constate-t-elle. Leur rôle aujourd'hui, selon elle, est de chercher, dans la masse de contenus diffusés via le net et accessibles à tous, des informations qui soient utiles au lecteur algérien. « Les médias forment et éduquent. Et leur rôle dans ce contexte est d'orienter les lecteurs, les jeunes surtout, vers ce qui est important d'un point de vue économique, culturel et politique... C'est ainsi qu'ils contribuent à la promotion du pays qu'ils doivent aussi défendre », conclut-elle.